Cet album de 2007 était déjà le 8e de cet immense (par la taille) Norvégien qui seul avec sa guitare, réussit à sonner comme un groupe entier, c’est assez bluffant et quand il est sorti chez Dixiefrog, j’avais beaucoup aimé cette musique inclassable : ça n’est pas du blues, ni du folk, ni du heavy rock, ni du punk sans fioriture mais comme dans le tord-boyau des Tontons Flingueurs, il y a un peu de tout ça. En tout cas, il vous l’explique dès le titre, il n’y a pas de pop au contraire !!! Il y a surtout une énergie monstre, une virtuosité impressionnante et une voix caverneuse à souhait. Il a décidé ici de faire un album avec les morceaux de ses artistes préférés et ça ne donne pas toujours des résultats fulgurants. Là, ça fait plus que fonctionner puisqu’il transfigure certaines de ces reprises, d’autres sont plus proches des originaux. Tout juste accompagné d’un percussionniste sur une poignée de titres, Berge use donc toutes sortes de guitares, dont une douze cordes, pour revisiter des titres issus du patrimoine rock international : Rage Against The Machine (« Testify »), Morphine (« Buena »), Led Zeppelin (« Heartbreaker »), Audioslave (« Show Me How To Live »), Primus (« Antipop »), Paul Seibel (« Louise »), Red Hot Chili Peppers (« Suck My Kiss »), Black Sabbath (« N.I.B »), John Campbell (« One Believer »). De très bons choix, qu’il ait décidé de les accélérer, les ralentir, les adapter, les respecter, on sent que Berge aime profondément les chansons qu’il reprend. Et qu’il les connaît sur le bout des doigts. Et puis, il glisse même au milieu 3 de ses compositions qui n’ont pas à rougir du tout. Un disque qui reste aussi fort qu’à sa sortie et que je prends toujours plaisir à réécouter.