*It was a wonderful splash*

Qu'est ce que j'aime le travail de Conor Oberst. Cet album est un classique, et de sa discographie, et de l'indie rock folk sadcore, peu importe comment vous l'appelez.

C'est la sincérité d'une voix une peu déroutante qui frappe au premier abord. Soutenue par moment par quelques autres chants féminins, comme sur Land Locked Blues, où l'on en vient presque à craindre qu'il sombre avant d'avoir pu conclure.

C'est un peu de violence, de colère parfois.

Ce sont des textes fulgurants, réalistes, amoureux, tristes, pesants ou amoindris ; en tout cas peinés.

Remember the time you drove all night

Just to meet me in the morning

And I thought it was strange, you said everything changed

You felt as if you just woke up

And you said

"This is the first day of my life

I'm glad I didn't die before I met you

But now I don't care, I could go anywhere with you

And I'd probably be happy"

Evidemment, je recommande First Day of my Life, une chanson d'amour d'une tendresse immense. J'aime beaucoup aussi Road to Joy, déchaînement progressif de sarcasme contre l'absurdité de la guerre (en Irak à ce moment-là - ça commence à dater). Lua, une sorte de personnification de l'addiction, est toute belle aussi.

C'est un album qu'on aime de plus en plus, au fil des écoutes. Qu'on apprend à aimer. Qu'on rattache à nos envies, à nos peines, à tout ce qu'on aurait pu réussir.

C'est une réussite.