Merde! Voilà que je suis en train de sous-noter ma diva préférée. J’ai un gros problème avec c’est album là. Pour ma diva de la pop, c’était déjà le début du déclin. Ça part fort :
I’M YOUR BABY TONIGHT. Tube. Et cette voix…dancefloor comme on ne la connaissait pas, elle se colle à la mode new Jack, pour le meilleur, et le pire. Superbe travail, les chœurs rien à dire. La diva franchit le cap des années 90, rythme de machine, tempo en accéléré. My Name Is Note Susan. Et ça danse toujours. Même si je la sens un peu coincée comme dans un carcan, par des morceaux très rigides dans leur construction. Un rythme qui impose un flow, un débit très Hip Hop, heureusement, la ritournelle est bonne, donc ça tourne. My name Is Not Susan so watch what you say…un brin girl power, feministe, miltante, non ? Posture de pop star faussement libérée ou réalité?
Et soudain, j’ai la ballade que je n’attendais plus, je suis servi. All The Man That I Need. Magnifique ! Pour lui seul je conseillerais l’album. Parfait. Arrangements sublimes. Ma diva est de retour. Anymore, nous ouvre à ce qu’à été les années 90, et explique pourquoi je n’aime pas la New Jack Swing. Un naufrage. La toute puissance des producteurs, un rythme un peu hystérique, qui tourne à vide, et la destruction des artistes, car peu ont survécus. Heureusement, il y un autre révélation dans cet album. Miracle. Whitney, il lui faut une mélodie qui a la transparence du Crystal, et elle la fait briller comme du diamant. Après…
Après les ingénieurs du son se sont lâchés, et elle, on lui a donné des trucs plat à chanter. Thèmes répétitifs, vendeurs, dansants, mais à quel prix ? Rythme Jack (beurk !) qui va faire vieillir l’album très vite. La voix de Whitney survole tout ça sans peine, toutes ces chansons pour midinettes, mais son talent n’est pas magnifié. Même quand Stevie Wonder en personne vient pour lui donner un coup de main, ça ne marche plus. On peut être surdoué et se faire avoir par la mode, la tendance et son entourage. Album moyen que je vais garder dans ma collection, une fois n’est pas coutume. Pour les quelques perles qui vont me réchauffer la vie de temps en temps. All the men...Miracle...Pour écouter Whitney enivrée par le succès. Profite pendant qu’il en est temps. Les autres morceaux sont à oublier.
7 producteurs, 16 auteurs-compositeurs, 34 ingénieurs du son, ça fait beaucoup de monde quand même! Peut-être trop. Et le son, elle l’a, c'est sûr. Le reste, elle le perd un peu. Album pour ados, formaté, pour fans de la deuxième heure, industrieux, ça brille comme neuf, il y a des lignes de clavier partout, tout le temps. Des collages de rythmes par çi, par çi, par là. Des textes rikiki, rythme radio FM. Ils essaient de l’enfermer dans la case dance pop, elle qu’elle est soul, hérithière du Rhythm’n’blues à mort. Pari risqué. Elle en a vendu pas mal d’ailleurs, mais moins que ne l’espérait sa maison de disque, vu les sommes investies. Jamais content ces producteurs, requins, à oublier. Et moi, pas content, déçu.