In on the Kill Taker
7.7
In on the Kill Taker

Album de Fugazi (1993)

Dans le milieu des années 1990, décennie qui a vu le rock revenir en force médiatiquement dans son début en grosse partie par l'essor Nirvana (mais pas que), je ne réalisais pas encore ce que je venais d'intégrer pour la première fois dans l'autoradio un soir de 1995. J'avais entendu parlé la première fois de Fugazi quelques années auparavant car les quatre américains avaient scotché les quatre français de Noir Désir en concert. Ces derniers ne choisirent donc pas pour rien Ted Niceley pour enregistrer leur fameux Tostaky par la suite.


Pour revenir au début, non, je ne réalisais pas tout de suite la portée émotionnelle qu'allait m'amener Fugazi et ce durant des années qui suivront ensuite dans ma bande son mentale. Disque entre fougue punk et puissance poignante, In On The Kill Taker attaque avec douze morceaux de ton vindicatif, de guitares vives et corrosives qui tranchent dans la moelle épinière, que cela soit avec les rapides "Facet Squared", "Public Witness Program", "Smallpox Champion" et "Great Cop" ou les lents "Returning The Screw", le très poignant "Rend It", la bombe de larsens qu'est "23 Beats Off" ou bien encore "Instrument". Les chants de Ian MacKaye, celui qui a la voix de môme colérique et de Guy Picciotto qui, lui, est souvent plus déchirant quand il s'exprime, se succèdent comme à l'accoutumé, donnant un contraste entre colère et douleur sorties du coeur ou des tripes.


In On The Kill Taker est un must post-hardcore tendu, frontal et émotionnel - qui se termine par un slow brûlant (si, si !) "Last Chance For A Slow Dance" - que des fanas de groupes indépendants et émotionnellement furieux devraient écouter si ce n'est déjà fait.


critique modifiée le 30 décembre 2022

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le 30 déc. 2022

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MonsieurScalp

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