Bonne idée mais résultat mitigé

In This Light And On This Evening est un album qui parle de Londres et du sentiment d'oppression et d'insécurité qu'on peut y ressentir, comme avec les attentats. Thématique politique et sociale déjà esquissée dans le précédent album avec "escape the nest" ou "the racing rats". A côté de ça Editors a décidé une remise en question musicale. La guitare est quelque peu mise de côté pour laisser place aux synthés. Si l'effort est louable on ne peut pas dire que le résultat soit convaincant. On sent que le groupe ne maitrise pas du tout l'instrument et les chansons ont malheureusement trop souvent un relent de vieux Bontempi des années 80.

Il n'y a que neuf titres sur cet album (j'y reviendrai plus tard) profitons en pour faire une rapide revue d'effectif :

1-"in this light and on this evening" : belle intro à l'album mais ils ne se sont pas foulés pour les paroles.
2-"bricks and mortar" : chanson sur le terrorisme dont la force du propos est atténuée par une musique qui a des faux airs de l'OST de Terminator
3-"papillon" : chanson sur la fuite, échapper à l'oppression. Mais paroles un peu connes et surtout une musique qui rappelle l'ère des Dance Machine. Mauvais single.
4-"you don't know love" : paroles incompréhensibles, riffs de guitare venus tout droit du hard rock FM.
5-"the big exit" : surement le titre qui rappelle le plus Joy Division, chanson sombre, lente, paroles finales scandées en chœur. Un des meilleurs titres du disque sans être une grande chanson.
6-"the boxer" : jolie chanson sur le sentiment de peur qu'on peut ressentir dans une ville, dans une cité. Dommage que cette boucle de synthé vienne un peu tout gâcher.
7-"like treasure" : un des pires titres d'Editors, à bien des niveaux.
8-"eat raw meat = blood drool" : chanson écolo? Titre pesant et très intéressant mais un brin répétitif.
9-"walk the fleet road" : encore une fois Editors confirme qu'ils ne sont pas fait pour faire des slows.

Pour résumer? In This Light And On This Evening, au delà d'avoir un titre bien chiant à écrire, propose une brochette de titres souvent lents, aux textes un peu bâclés et au son se révèlant finalement assez kitsch. Quelques titres viennent rehausser le niveau ("the big exit" ou "the boxer") mais l'ensemble reste faible, déçoit. Où sont les belles chansons dans l'esprit du second album? Où sont les riffs de guitare magistraux? Et pourquoi diable avoir mis seulement neuf chansons? Surtout quand on voit la faiblesse de certains titres. Pourquoi avoir mis de côté des "faces B" comme "a life as a ghost", "I want a forest" ou "last day" qui valent bien mieux que les meilleures chansons de l'album?