La partition s’ouvre sur une longue jeunesse de l’orchestre et des thèmes, où tout semble voir le jour en même temps que s’affirme la destinée du héros. John Williams remonte aux sources de son inspiration musicale, et offre avec Indiana Jones and the Last Crusade l’une de ses plus belles et efficaces créations. Si le sens de l’épique demeure intact, le grand apport du compositeur réside dans le scherzo qui apporte légèreté et malice à la relation père-fils plongée dans la noirceur du nazisme, ainsi que dans le motif du Graal : sa parenté avec la structure de la musique religieuse lui confère une sacralité qui gagne aussitôt toute la quête. L’archéologie comme aventure salvatrice et divinement ordonnée. Du grand art.