Nouvel album des pixies après 20 ans d'absence et même dans mes rêves les plus fous je ne m'attendais pas à une telle réussite. Je ne reviendrai pas sur le talent de Franck Black sublimé par l'étiquette Pixies comme je l'ai expliqué dans ma critique de l'EP2. Alors oui cet album a des défauts, oui les chansons par leurs styles sont hétérogènes mais c'est entre autres une de leur marque de fabrique, oui c'est la somme des 3 EP mais on a droit à 12 nouvelles chansons quand même et elles sont mélangées ce qui donne plus de force à l'ensemble car les EP n'étaient pas homogènes, oui il n'y a plus Kim, oui ce n'est pas surfer rosa et tant mieux sinon à quoi servirait une copie forcément moins bonne que l'original, oui Franck Black est plus chauve, oui je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre,....on s'en fout !!!! On tend ses oreilles, on ferme les yeux et on laisse les chansons nous pénétrer et oh miracle c'est nouveau, c'est bien le son des pixies et c'est bon !!! L'album commence en fanfare avec what goes boom, chanson la plus rock avec la voix douce reconnaissable et caractéristique de papi Francky comme à ses plus jeunes heures de gloire. Suit la très pixienne green and blues excellente. On y est. Arrive le premier coup de cœur après cette entrée très réussie, le superbe indie cindy également titre de l'album. Elle sonne d'emblée comme un classique, superbe intro et mélange de phrasés tendus et précis et de refrains suavement chantés enivrants entrecoupés de solos et de cassures de très belle facture. Magnifique, on en redemande. Bagboy arrive et calme le jeu dans un duo répétitif saccadé s'ouvrant sur un refrain pixies 90 où Kim semble être revenue pour notre plus grand plaisir. Arrive Magdalena, nouveau coup de cœur, nouvel uppercut, un classique semblant tout droit sorti d'un best of, petit chef d'oeuvre. Silver snail clôt la première partie de l'album et franchement on en vient à se pincer. C'est à la fois le son, le style que l'on adorait mais c'est nouveau sans avoir pris une ride. Ce silver snail est une nouvelle preuve de leur immense talent qui dégouline de cet album. Ils pouvaient faire du copier collé ou se dénaturer et ils ont réussi ce come back improbable digne des plus grands. Il ne manque finalement que les hurlements de Franck. Pas de problème, Blue eyed hexe arrive avec ses guitares sauvages saupoudrées de la testostérone de monsieur Black. Another toe in the ocean et ring the bell sont plus classiques et moins mémorables mais pas inintéressantes et elles nous permettent de souffler. Andro queen nous présente une superbe ballade au rythme militaire avec une nouvelle facette de la voix du gourou chauve. On en remet alors une couche avec snakes nouvelle pépite pixienne qui finit en apothéose. Jaime bravo conclut cette orgie musicale simplement, plus légèrement mais efficacement.
On pousse un sacré ouf de soulagement, on essuie la bave qui coule de notre rictus nerveux et on appuie à nouveau sur le bouton play pour un nouveau tour dans le monde merveilleux des pixies. Retour vers le futur gagnant.