VII est un rappeur atypique dans le paysage du hip hop français, il revendique ses goûts pour le metal et le cinéma d'horreur.
Ainsi on va retrouver des chansons avec des ambiances de films d'horreurs ou simplement glauque comme "Les 112 nuits meurtrières de Richard Ramirez", story telling autour du serial killer du même nom ou "le locataire", directement inspiré du film de polanski.
Immédiatement, on accroche ou non à son style, ambiance poisseuse et voix unique, on tombe parfois dans du rap hardcore comme avec "crève, hippie, crève" ou "le couvent des nonnes pécheresses".
Les autres morceaux laissent places à la mélancolie, proposant bizarrement des morceaux d'une délicatesse incroyable comme "frère de mes fantomes" ou "dernière nuit avec les chiens".
Du point de vue de la production, c'est lui aussi qui se charge des instrus, ça va du clavier à la guitare tout en samplant des morceaux de Gotthard. En tout cas c'est très bien maitrisé il propose des mélodies magnifiques et des refrains qui résonneront longtemps dans votre esprit.
Le dernie morceaux est lancé comme un gros pavé dans la marre, "La mort d'un monde" rend hommage à l'activisme d'extrème gauche et retrace les grands moments de cet activisme, ce morceau est tellement beau et tellement inattendu qu'il cloture parfaitement l'album.
Le seul reproche que l'on peut lui faire c'est que les morceaux se ressemblent tous un peu mais honnêtement il y une telle originalité dans cet album qu'on ne peut que s'incliner.
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