En aout 1973 , Steveland Judkins (Stevie Wonder) a vingt-trois ans . Ses combats , ses phobies et ses passions , se transcrivent à travers ce disque que je considère comme d'album le plus abouti de l'artiste . Alors , on me balancera à la gueule l'incontournable "Songs In The Keys of Life" . Si c'est son album "LE PLUS IMPORTANT" dans sa carrière , et ça je ne peux le contester , il n'est pas pour autant son meilleur. Et pourquoi ce seizième disque studio surpasse tout les autres? rien qu'au niveau du son . Il a continué à expérimenter le système de synthétiseur révolutionnaire TONTO ( The Original New Timbral Orchestra) développé par le duo Cecil & Margouleff (leur troisième album en commun avec l'artiste Wonder) et que surtout , "Innervisions" est devenu extrêmement influent sur le futur son de la soul commerciale et de la musique noire . Plus important encore , cet album a été considéré comme complétant sa transition du "Little Stevie Wonder" connu pour ses ballades romantiques vers un artiste plus mature musicalement, conscient et adulte. Cet album , aborde tout les thèmes évoquant , la drogue , la spiritualité , le racisme , le ghetto , l'amour et la politique . L'album débute en fanfare avec "Too High" , et les paradis artificiels (d'où son titre) . Il enchaine avec "Visions" , histoire de ne pas perdre la "vue" (pléonasme) , ça n'empêche pas d'avoir sa propre vision , dans un monde utopique , ou Judkins nous plonge , à travers cette chanson . Puis arrive cette chanson, qui ressemblerait presque à une bande-son , "Living For The City" . il intègre des enregistrements de rue ou des bruits de sirènes d'Ambulance , Police voir Pompier , viennent se mêlées de dialogues de l'arrestation , d'un jeune noir, qui sortait de sa bourgade du Missouri, pour aller cherché du travail (Qu'il ne trouvera pas) à New-York, pour voir, si l'herbe est plus verte . il récoltera dix ans , derrière les barreaux. La raison ! Il était au mauvais endroit, au mauvais moment (Tiens, ça me rappel quelque chose ça !). La quatrième chanson "Golden Lady" , est un hymne à l'amour (comme le chantait l'autre.) . "Higher Ground" , la chanson qui conclut la face A de ce vinyle , serait un "toujours plus haut , toujours plus fort " , mais pas dans le sens que l'on s'imagine . Oui , Red Hot Chilli Peppers, a bien reprit cette chanson . La Face B ,le spiritualisme débarque avec ce bouleversant "Jesus Children Of America" . L'Amour , revient de plus belle (ballade) , avec "All Is Fair In Love" , puis un Boogaloo , pas piqué d'un hanneton surgit au titre de "Don't You Worry 'Bout A Thing" , ET , arrive une charge à peine voilé sur le président Nixon , à la chanson, qui conclut sur le meilleur album de Wonder avec " He's Misstra Know -It- All" . C'était un album à neuf titres , c'est un album magique. Ce disque , sera l'avant dernier du duo ingénieur de Cecil & Margouleff . Leur dernier œuvre en commun s'intitulera "Fulfigngness' First Finale " , qui sortira en 1974 .