Voilà, voilà,
Ce troisième album de la chanteuse allemande, précédé par le 45 tours estival "Heaven Can Wait", débute avec "Secret Land". La particularité de ce morceau plus atmosphérique que dansant est qu'il dispose du même ADN mélodique que "Trenchcoat Man" du groupe, Fabrique, aussi d'outre-Rhin. Une reprise, un emprunt, entendez-le comme vous le voulez, sur laquelle s'est posé un nouveau texte et qu'un vidéo clip accompagnera montrant une Sandra contemplative, évasive, dans les paysages hivernaux de la baie du Mont Saint-Michel.
Sur l'aspect visuel, la pochette bleutée est belle en conjuguant sensualité, poésie, mystère.
À réécouter au fur et à mesure, Into A Secret Land peut se considérer comme le meilleur disque de toute la discographie de Sandra car la majorité des titres, à l'exception d'un ou deux (je n'aime pas "Crazy Juliet" qui pourrait figurer dans les disques précédents), demeure imparable : les entraînants "Well Be Together" et "Around My Heart", les envoûtants "Just Like Diamonds" et "Children Of England", "Celebrate Your Life" avec sa touche extrême orientale et qui fait penser dans sa rythmique à "Maniac" de la B.O. de Flashdance (peut-être ce qui rend le titre assez daté aussi), l'épuré "La Vista De Luna".
Au tournant des années 1990, succèdera Paintings In Yellow avec un désintérêt progressif public ressenti (en même temps que le déclin des années Top 50) et, en parallèle, le projet Enigma du producteur et devenu époux de Sandra, Michael Cretu.