Lâcheté et mensonges
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On avait adoré "The Sleeper", classique instantané d'un certain folk-pop anglais dont certains identifient la source dans le "Rubber Soul" des Beatles, on attendait la suite avec impatience.
Si "Into the Murky Water", paré de si beaux atours (dans une pochette remarquable, une multitude de sons pétillants...), reste globalement dans la même ligne que son admirable prédécesseur, en plus scintillant et sautillant peut-être, une certaine gêne commence à apparaître : tant de suavité, de douceur, de mélancolie, de joliesse, n'est-ce pas à la longue un peu... écoeurant ? Oui, "Into the Murky Water", sans doute trahi par des compositions un peu moins fortes que son prédécesseur, frôle souvent l'insignifiance : derrière l'indéniable plaisir de cette musique délicate qui vous caresse dans le sens du poil, il y a le spectre d'une sorte de "variété" grand public faite pour plaire à toute la famille, le sentiment croissant que c'est peu faire de cas de la "Musique" que de la réduire à ce genre de petit plaisir souriant.
On compare régulièrement Nick Hemming à Neil Hannon ou à Paddy McAloon, il lui manque malheureusement l'humour acide du premier et la déraison maniaco-dépressive du second.
Pour la suite des aventures de The Leisure Society, on attend un peu plus d'inconfort et de rudesse, please !
[Critique écrite en 2011]
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste La malédiction du second album
Créée
le 23 janv. 2015
Critique lue 92 fois
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