Isolation Songs
7.5
Isolation Songs

Album de Ghost Brigade (2009)

En 2007, ce jeune quintette originaire de Jyväskylä avait bien surpris les amateurs du genre avec son premier album, qui proposait un Metal atmosphérique sombre, mélancolique et violent. Leur passage au Hellfest, notamment, les a également dévoilés à un plus large public. Et c’est donc une attente palpable qui a fini par s’installer, au sein du cercle de connaisseurs, lorsqu’Isolation Songs a été annoncé.

La formation ne se contente pas de reproduire son premier album et, si Guided By Fire était nerveux, ce nouvel opus joue davantage la carte de l’affliction. Ils composent avec leur cœur, et cela se ressent dans les nombreuses lignes de guitares, toutes plus bouleversantes les unes que les autres. La majorité des titres sont, d’ailleurs, conditionnés à faire mouche dès leur entame du fait des omniprésentes introductions d’arpèges acoustiques sensibles, accompagnées de cymbales légères et d’un fond atmosphérique. Et si l’effet ne prend pas, il suffit d’attendre les refrains, lancés par des leads magnifiques, qui finissent par s’harmoniser pleinement avec la brutalité des vocaux engendrés.

[...]

Car, si les instruments s’échangent avec cohésion entre passages mélancoliques enjoliveurs, et d’autres dominés d’une rythmique affutée, il est un membre qui exprime, à lui seul, toute cette harmonie de saveurs. Manne pose ainsi, de sa voix des plus reconnaissables, un chant clair très épuré pour le genre, avec quelques consonances Rock et Pop.

[...]

En ces sections offensives, l’on assiste à une véritable symphonie des motifs forts et entraînants des cordes, complètement envoûtés par les leads se glissant au sein des structures. Ces même leads, splendides, qui invitent la rythmique à se tordre de douleur en se déversant dans ses entrailles.

[...]

GHOST BRIGADE ne s’impose pas de limitations des genres qu’ils font intervenir dans leur album. Entre voix gracieuses, cordes détonantes, et mélodies enivrantes, l’ampleur atteinte est incommensurable, faisant chavirer n’importe quelle émotion dans sa lancée. L’on pourrait néanmoins reprocher l’utilisation constante des mêmes artifices infaillibles sur l’auditeur : intros d’arpèges, sections énervées en alternance, et apparition décisive des leads enterrant toute réclamation. Ce constat est, toutefois, relatif, au vu de la qualité intrinsèque de chaque composition à briller amplement d’elle-même, tout en se montrant indispensable à l’accomplissement diversifié du disque. Il est effectivement difficile de résister à ces sonorités antinomiques qui se complètent, malgré tout, à merveille, dans l’optique d’élaborer de somptueuses fresques riches en sensations, au sein de cet auguste polyptyque qu’est Isolation Songs.

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AntoineRA
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le 28 oct. 2012

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