Des compositions peu connues de Monk? Pas grave. Il retrouve ici une seconde jeunesse grâce à son nouveau batteur Ben Riley qui prend pas moins de quatre soli.
De beaux moments en piano solo comme ce Nice work if you can get it de Gershwin qui me remplit d'allégresse à chaque écoute. Lulu's back in town allie piano solo (intro et coda) et de batterie avec le groupe en entier au milieu. Épique.
Un son absolument parfait (CBS et le producteur Teo Macero, comme Miles Davis!). MONK se vautre dans le luxe. Il est vrai que depuis que mossieu Monk a eu les honneurs de la couverture de TIME MAGAZINE... D'où le nom de l'album.
Un peu moins de précipitation, une vitesse de croisière bien enlevée. Un bien beau disque à mon sens très injustement négligé par la postérité.
Il est vrai qu'on n'y retrouve aucun classique mais des compositions mineures de MONK qu'il a lui-même peu explorées par la suite (ou avant) en concert: Brake sake, Stuffy turkey, Shuffle boil.
La paire basse / batterie sonne tellement bien. Butch Warren (cb) et Ben Riley (dr) vont écumer les scènes du monde entier avec MONK et Charlie Rouse (ts).
Je réécoute la période CBS avec plaisir. Et sur vinyles, c'est vraiment une belle expérience.