Après Beethoven, Mozart, Chopin, Bach, Wagner, Tchaïkovski et Kevin Bonnet, le monde de la musique connait un nouveau génie, malheureusement incompris à l'heure actuelle. Un OVNI sorti de nulle part, un écorché vif qui pose ses punchlines comme certains poseraient une pêche sur leur trône.
Avec une finesse et une brutalité rarement atteintes, le Maitre exprime ses peines et ses déceptions au travers d'une chanson terriblement touchante. Une sorte d'auto-biographie psychologiquement lourde qui ressemble à une thérapie pour un homme visiblement marqué par la vie. Devenu une sorte d'enfant terrible du rap français, il se dresse en parangon des opprimés, allant à l'encontre du système et de ses dérives, ce qui fait un bien fou à coté des autres rappeurs actuels et de leur coté bling-bling. Je me tire est un peu l'apogée de ce qui se fait en matière de rap à l'heure actuelle, un titre au vitriol, qui dénonce avec un cynisme et une justesse qui tâchent.
Pour ne rien gâcher à la pureté des paroles, l'instru de la chanson est magnifiquement choisie, allant même jusqu'à arracher quelques frissons aux plus sensibles, dont je fais partie. On est transporté dans l'univers du Maitre et ne peut que ressentir la détresse présente tout au long de la chanson. C'est sans doute ce qui fait la force des plus grands, savoir mêler une mélodie magnifique avec des paroles profondes au point de faire tressaillir notre coeur et notre âme.
Un gros coup de coeur personnel donc, chose qui ne m'était pas arrivée depuis Avant qu'elle parte de Sexion d'Assaut. Merci Maitre, merci pour le rêve que tu vends.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.