Purée, mais elle durait combien la dernière piste... 20 minutes 16 !!!
Le seul album de Jacques Higelin que j'ai écouté en entier, et pour cause, il n'y a que 5 pistes. Je pensais que c'était un EP avec un morceau en plus, étant donné qu'il fait 20 minutes, ça devait plutôt être un album.
Bon, de toute façon c'était des vinyls à l'époque.
La chanson qui vaut vraiment le coup dessus est "je suis mort, qui qui dit mieux ?", un papa qui écrit à son marmot depuis l'au-delà, pleine de tendresse et assez critique quant aux méthodes éducatives de l'époque. L'époque, c'était il y a longtemps, peut-être même avant que Jacques Higelin soit connu. Arthur H. son fils existait déjà, d'ailleurs c'est lui qu'on entend faire la sirène des pompiers sur le morceau "tiens, j'ai dit tiens". Jacques Higelin raconte que c'est lui qui disait "Pompiers, pompiers, j'ai des pompiers dans mon zizi", mais j'ai des doutes, et si c'est lui il n'a même pas touché de royalties pour son idée. Les enfants négocient vraiment mal leur contrat.
La première piste est un pastiche un peu raté de la chanson des Beatles "Her Majesty", her majesty's a pretty nice girl / Someday I'm going to make her mine, en plus grossier. C'est marrant de voir où peuvent nous emmener les seuls mots qu'on connait dans une langue, ça donne des idées très simples mais assez inhabituelles. C'est un des plaisirs qu'il y a à voyager à l'étranger, avoir à s'exprimer dans un langage simple.
Les deux dernières pistes donnent dans la musique expérimentale, la dernière fait assez bien comme musique d'ambiance pour touristes, il faut imaginer Higelin jouer de la musique orientale avec ses amis sur un trottoir de Paris, au milieu des passants sans remarquer leur présence.
La bonne époque.
Merci à Philippe Meyer de m'avoir fait découvrir cet album.