Après la puissance métalo grungy de Dirt en 1992, Alice in Chains signe avec Jar of Flies un EP de 7 morceaux beaucoup plus nuancé et aux influences diverses. Il n'y a pas de doute, c'est bien Jerry Cantrell à la manoeuvre, une composition impeccable, une guitare puissance et lancinante dès l'ouverture avec Rotten Apple puis dans I Stay Away. Que dire de l'utilisation incroyable de la Talkbox dans ces deux morceaux, la maitrise est parfaite et l'effet plus que réussi. Mais la n'est pas tout le talentde Jerry, il s'épanouit aussi avec une guitare acoustique et nous offre de vraies balades avec Nutshell, l'incarnation musicale de la mélancolie ambiante des années 90 (qui me vaut d'ailleurs un tatoo sur le bras droit) et Don't Follow que l'on croirait sortit de l'album Mighty Joe Moon de Lee Grant Buffalo. L'utilisation magistrale de l'harmonica de ce morceau nous plonge dans la pure tradition américaine
On se laisse surprendre par Whale & Wasp, seul morceau de l'album sans Layne Staley, mais le jeu de Cantrell arriverait presque à nous faire oublier son absence grâce la musicalité de son électrique ... Non bien sûr impossible de se passer de Staley, il signe encore une fois dans cette album une performance vocale incroyable, alliant puissance, suavité et la musicalité qui lui est propre (je t'aime Layne).
On notera l'apparition subtile est bienheureuse des violons sur les morceaux I Stay Away et Whale and Wasp qui viennent renforcer ce sentiment de mélancolie rampant sur tout l'album.
En clair Jar of Flies est un album à écouter et réécouter sans limite tant il est varié, bien écrit et puissant. Il saura ravir toute les oreilles. Si toutefois vous avez des tendances suicidaires, écartez vous des rails il pourrait vous êtres fatal...
Duggy