Il fut un temps, entre 2006 et 2010 disons, où Shearwater était une proposition musicale hors du commun, et nous procurait un ravissement intense comme peu de groupes surent jamais le faire. Jonathan Meiburg chantait des histoires d'oiseaux rares et d'archipels perdus avec une voix de haute-contre, et je ne m'en remis jamais complètement. Le retour de Jonathan vers les territoires plus triviaux de la réalité - voire même de la politique US - s’avérèrent une déception, tout autant que sa volonté de faire du rock énergique. La bonne nouvelle de "Jet Plane and Oxbow", matérialisée par ailleurs en live lors d'un beau concert au Point Ephémère, est que la nouvelle formule, si elle n'a rien d'exceptionnel, fonctionne désormais plutôt bien. Quelques gimmicks électroniques surprennent d'abord, mais ajoutent finalement un peu d'étrangeté aux morceaux toujours infiniment lyriques de Meiburg. On sera plus réservé quant aux guitares galopantes, qui peuvent rappeler ci et là l'époque maudite du rock héroïque façon Simple Minds. Heureusement, plane cette fois sur les belles mélodies de "Jet Plane and Oxbow" l'ombre tutélaire du Bowie "berlinois", qu'on s'étonne un peu de retrouver ainsi admiré à Austin, Texas : oui, je le maintiens, c'est une bonne nouvelle ! [Critique écrite en 2016]

Créée

le 29 févr. 2016

Critique lue 154 fois

8 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 154 fois

8

D'autres avis sur Jet Plane and Oxbow

Jet Plane and Oxbow
EricDebarnot
7

Une bonne nouvelle...

Il fut un temps, entre 2006 et 2010 disons, où Shearwater était une proposition musicale hors du commun, et nous procurait un ravissement intense comme peu de groupes surent jamais le faire. Jonathan...

le 29 févr. 2016

8

Jet Plane and Oxbow
YasujiroRilke
5

Critique de Jet Plane and Oxbow par Yasujirô Rilke

De musique electro-rock, lorgnant parfois vers la folk ou la country, cet album du groupe texan sillonne entre les genres, avec la voix de Jonathan Meiburg, et comporte quelques chouettes instants...

le 21 févr. 2016

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25