Déjà le 4e volume des archives de Joni, en studio et en concert, et c’est toujours aussi passionnant ! On plonge cette fois-ci dans la période 1976 à 1980, période faste s’il en est pour cette grande artiste, multipliant les collaborations et se rapprochant de plus en plus du jazz. Joni joue (entre autres) avec Peter Erskine, John McLaughlin, Wayne Shorter, Larry Carlton, Herbie Hancock avec qui elle donne un concert en duo lors du Bread & Roses Festival en 1978 (sur le CD4) et bien sûr la collaboration avec un géant, Charles Mingus alors à la fin de sa vie et à qui elle consacrera tout un album en 79, « Mingus » dont on a les sessions sur les CD4 et 5. Et puis bien sûr, le magique « Hejira » en 76 où elle est accompagnée par un jeune Jaco Pastorius qui scotche tout le monde en réinventant la basse électrique (le mot n’est pas trop fort). Pour sa tournée 79, elle engage Jaco, pat Metheny, Michael Brecker, Don Alias et Lyle Mays, rien que ça ! Et sur les CD 5 et 6, on a l’intégralité du concert de Forest Hills, le 25 août 79, complétant bien le double live « Shadows and Light» qui en avait été tiré (le concert avait été filmé à Santa Barbara). Rien à redire, c’est magique même si c’est sans doute un enregistrement soundboard qui masque un peu le public, dommage. Les CD 1 et 2, eux, explorent la Rolling Thunder Revue de 75, quand Joni accompagnait Dylan et d’autres invités dans une sorte de grand cirque itinérant ainsi que la tournée 76 (pas mal de titres enregistrés à Boston). Dans le groupe de Joni, on trouvait un jeune Robben Ford qui dans les années 80 va rejoindre le groupe de Miles Davis, un fabuleux guitariste. Quelle période, bon sang ! Le livret toujours soigné voit se poursuivre la conversation entre Joni et Cameron Crowe, elle répond aux questions avec la franchise parfois tranchante qu’on lui connait, avec des photos de Herbie, Wayne et de sublimes portraits de Joni. Surprenant : si Herbie et Jaco sont cités par Joni (elle l’appelle même « the bass player of my dreams » !), aucune mention de Carlton ou Metheny par exemple. Mingus a droit à un long développement. Bon, il semblerait qu’elle soit en train de préparer une compilation de ses titres les plus jazz alors on peut s’attendre à ce qu’elle en raconte plus sur ces grands musiciens avec qui elle a travaillé. Ce coffret est somptueux. La suite sera-t-elle du même niveau ??? En signant chez Geffen en 82, elle va réaliser des albums plus qu’inégaux (« Wild Things run fast » reste bon, les 3 autres albums bien moins convaincants). Peut-être pourra-t-on avoir un concert complet de la grosse tournée qu’elle a effectuée en 83 puisqu’il n’en existe que des enregistrements non officiels. Il va quand même falloir taper fort pour égaler ce coffret mais, après tout, qui sait, Joni nous a tellement habitué à l’extraordinaire ! Et en octobre 2024, elle remonte même pour 2 concerts sur la scène de l’Hollywood Bowl, une sacrée force de caractère !

JOE-ROBERTS
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le 11 oct. 2024

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