One Only God

She don’t lie, she don’t lie, she don’t lie
Cocaine (scande le public)

C’est à l’écoute de cette merveille de chanson qu’est Cocaine que je me refais cette réflexion :
Le génie de Clapton a rarement été créatif (toute proportion gardée, évidemment) dans le sens composer des chansons, mais bien dans l'interprétation et surtout le jeu de guitare, savoir quand être sobre ou non.
A ce titre, plusieurs de ses succès sont, à la base, dû à d'autres compositeurs, comme J. J. Cale (Cocaine, After Midnight …), Robert Johnson (Ramblin on My Mind, Crossroad … ), Bob Dylan (Knockin on heaven's door) ou Steve Winwood (Can’t Find my Way Home).

Loin de remettre en cause le génie du guitariste britannique, car c’est aussi à l’écoute de cette version de Cocaine que l’on se rend compte du talent de Clapton. Il réinterprète les chansons, se les approprie de telle façon qu’il donne l’impression que ce sont ses compositions.

Dans Cocaine, le dialogue avec le public du soleil levant se situe entre deux fabuleuses improvisions et, à l’image de tous l’album, il trouve toujours le ton juste, n’en fait jamais trop ou pas assez, avec une sonorité et une technique unique, toujours fluide, une osmose parfaite avec les autres instruments et une voix de velours.

Tout l’album est de ce niveau-là, que ce soit le boogie Woogie Blues Power, l’impro de Double trouble, After Midnight, Ramblin on my Mind ou encore Lay Down Sally. Accompagné notamment d’Albert Lee à la guitare, il propose avec Just One Night un double disque intense, fabuleux et virtuose, surement son meilleur live à ce jour.