Encore un peu moins bien...
La déception n’est pas immense mais elle est bien là. Si Katie Melua ne reproduit pas l’impardonnable album The House, bourré d’une pop infâme et où un seul titre est à sauver, elle peine à retrouver l’inspiration blues/folk de ses deux premiers albums, à jamais des chefs-d’ œuvres. C’est très frustrant car elle fait partie de ces artistes qu’on aime et qu’on aime aimer, persuadés qu’on est d’être des privilégiés à chaque nouvel opus.
C’est beau c’est certain, la voix est toujours là, l’univers musical aussi mais l’inspiration semble s’envoler un peu plus à chaque album. Il n’y a plus comme avant cette foultitude de titres qui frappaient l’oreille dès la première écoute tels The Closest Thing To Crazy, Nine Million Bicycles ou encore Spider’s Web. Aujourd’hui, les mélodies sont belles mais plus insipides, moins lisibles sans compter le fait que, parfois, les arrangements sont un foutoir complet qui étouffe sa voix. Katie Melua n’est jamais aussi douée qu’avec uniquement sa voix, un piano ou une guitare.
Finalement, une histoire d’amour débutée il y a une dizaine d’années pourrait prendre fin si Katie Melua s’éloigne encore plus de ce qu’elle sait faire et perd encore de l’inspiration. Mais on n’en veut jamais assez aux maisons de disques très douées pour donner de mauvais conseils aux artistes, persuadées qu’elles sont que tous, nous n’avons aucun goût. Aujourd’hui, Katie Melua ressemble à elle-même mais n’est plus elle-même…