Your flesh means more than you
Cette bombe sorti en 2005 est littéralement culte ! Oui, culte, parce que pour un premier album comme ce Kezia, c'est une performance hors du commun.
Déjà, le niveau technique est juste hallucinant. Tous les instruments sont joués avec une maîtrise et un talent incroyable. Les guitares sont variées, abusant des techniques généralement inaccessibles pour des mecs de leur âge (18 ans de moyenne lorsqu'il est sorti si je ne me trompe pas). Du tapping, sweeping et autres bizzareries se déversent dans nos oreilles avec une vitesse à en faire pâlir Dragonforce parfois . L'excellent Arif Mirabdolbaghi martyrise sa basse avec une feeling dégoutant de facilité. Le batteur Moe Carlson est au niveau des 3 autres avec un jeu varié et assez innovant pour le genre. Ajouter à tout cela des changements de rythmes constants, et vous n'y êtes pas encore.
La voix de Rody Walker peut en énerver plus d'un mais pas moi. Elle est juste magnifique avec de nombreuses envolées dans les aigus, un timbre assez jeune et une maîtrise déjà affolante pour son age, notez que le mec fume comme un pompier quoi...
La musique proposée est juste jouissive avec des passages orgasmiques, disséminées dans pratiquement tous les morceaux. Blindfolds Aside est l'un des meilleurs morceaux de l'album et résumé à lui seul le talent de PtH. Je pourrais aussi parler de Turn Soonest to the Sea et de son break monstrueux, de No Stars over Bethlemem avec son entrée fracassante ou de Divinity Within et son passage instrumentale cataclysmique, mais bon j'en ai déjà trop dit je risque de vous spoilier.
En plus, le groupe se paye le luxe de nous proposer un album conceptuel, avec Kezia, une prostituée dont l'histoire est racontée selon 3 points de vue (She's a whooore !)
Bref, si je résume : prenez la rage et l'efficacité du Metalcore, les mélodies du Rock, la technique du Prog-Metal et les structures alambiquées vous assurent que votre expérience sera aussi incroyable de la première à la 100ème écoute