Malgré le temps qui passe, il est des choses qui ne s’effaceront jamais de nos mémoires tels que la grande muraille de chine, le mystère des menhirs de Carnac et bien sur: la carrière de Chris Cornell avec ou sans Soundgarden. Intéressons nous ici a la partie intégrant Soundgarden et ces grandes divinités musicales! L'album King Animal apparut après une longue pause de 16 ans dans leur discographie, et ce retour est effectué avec une force phénoménale! Tel un phénix renaissant l'album s'ouvre, presque comme un message aux fans impatients ou a ceux pensant ne jamais avoir la chance d'écouter de nouveaux chefs d'oeuvre de ce groupe, sur Been Away For Too Long (Partie depuis trop longtemps) et oui, vu la claque imposé par ce morceau d'ouverture, on les remercie d'être revenu plus qu'autres choses! S'en suit un riff presque impressionnant on retrouve même une touche de rusty cage, joué par Kim Thayil sur Non-state Actor ou Chris nous laisse entendre le coffre qu'il a dans sa voix sans oublié les sonorités Thayillienes qu'on apprécie par la justesse du jeu. By Crooked Step, morceau ouvrant sur un petit jeu de basse ma foie fort impressionnant de la part de Ben Shepherd, et, mon dieu, on retrouve ensuite ce qui fait la force de Soundgarden et sa différence notable avec les autres groupes de grunge de l'époque: le rythme saccadé en rythmique impaire, et c'est bon tout bonnement. Hop! chanson suivante: A thousand days before, on apprécie ici le calme de l'intro et des couplets contrastants avec les refrains forts et puissant bourrées de distorsions et la deuxième partie du morceau finissant le morceau et enchainant parfaitement avec le suivant: Blood On The Valley Floor (faisant partie des mes trois morceaux préférées de l'album), on retrouve avec grand plaisir l'accordage lourd des guitares et la basse harmonise apporté en soutien des breaks de guitare et du solo. Puis vient Bones of Birds: Mon chouchou de cette merveille discographique! Une guitare pas trop lourde, des textes touchants, un refrain qui sonne bourrin mais qui au final accompagne à souhait la chanson, une batterie a la Cameron comme il a sut le faire avec des morceaux d'anthologie jouant avec toute sa gamme de son et de talents et une basse suivant la batterie a la perfection et se permettant même un petit break et de clôturer le morceau avec panache! Vient alors Taree, bien réaliser jouant sur l'alternance de la rythmique 8/8 - 6/8 pour ses couplets et la voix moitié couverte de Chris Cornell, a noté que l'instrumentale est signé Ben Shepherd qui nous donne une preuve qu'il n'est pas juste le "bassiste de..." mais surtout un musicien hors pair. Attrition!! et oui c'est le nom de la chanson suivante, écrite par Ben Shepherd de A à Z en passant par le cyrillique, et il est plaisant de trouver ici un morceau sonnant beaucoup plus punk/stoner rock avec un rythme rapide qui donne envie de se donner a fond! Seul bémol: trop court, on en redemande! Et ce n'est pas (a mon avis) avec le morceau suivant que l'on peut se rassasier, Black Saturday sonne a mon oreille comme une vieillerie Folk et est a mon gout mal situer dans l'album, plus lent que son prédécesseur et un texte ici bien trop "I was crying!" a mon gout. Halfway There nous reprend ensuite dans le droit chemin nous montrant que Soundgarden sait toujours allier grunge, guitare acoustique et disto comme dans les anciens et sublimes Burden In My Hand, Blow Up The Outside World et tant encore. Quoi le morceau suivant? Worse Dreams ici sur une rythmique en 15/16 on prend plaisir a compter la rythmique des centaines de fois en se trompant une fois sur deux et a suivre la guitare avec la tête, ce morceau est entrainant et donne une nouvelle fois un appercu du talent de Cornell a crier en harmonie (et dieu sait que c'est compliqué) sur le break! Ouverture sur une ligne de basse épuré, une guitare suivant le riff imposé, un chant clair et des refrains qui nous enfonce un poing dans la figure et nous faisant comprendre qu'on a pas affaire a des rigolos, Eyelid's Mouth c'est un peu tout ca! Et pour finir un chef d'oeuvre, rien de tel qu'un dernier acte très bluesy avec une riff de basse complexe tournant en boucle tout a long du morceau et cependant très mélodique, un chant supporté par Matt Cameron et une voix additionnelle de Chris Cornell pour les refrains, un Kim Thayil jouant sur ses bends et ses slides pour supporter ce riff de basse, une batterie simple mais efficace tout au long du morceau... Et bon sang!! Un break final nous rappelant encore que le groupe n'en ai pas a son coup d'essai et qu'ils seraient bien capable de nous re-pondre des surprises plus qu’impressionnantes et du même niveau que ce Rowing sublime laissant l'auditeur le cul sur sa chaise en finissant sur ce même riff de basse jouer en boucle pour clôturer le tout.
