Avec cet album, Orelsan nous montre son côté personnel et torturé. La première chose marquante est la pochette: Orelsan est enfermé, collé à une vitre qu'il semble, par la position de ses bras, vouloir la briser, étouffé par la foule autour de lui. Son sabre dans le dos est l'arme avec laquelle ce fan de manga (c'est lui qui le dit) va mener son combat contre sa propre vie (ce à quoi il fait allusion dans toutes les chansons de l'album). "San" est le premier titre de cet opus, le rappeur y exprime toute la folie et les angoisses qu'on fait naître sa célébrité. "La fête est finie" évoque les angoisses que chacun de nous peut traverser dans sa vie. Avec "Basique" Orelsan dénonce les haineux, les conspirationniste, les extrémistes et j'en passe. Le plan-séquence du clip de ce titre, d'une mise en scène spectaculaire fait par un drone avait annoncé la sortie de l'album. "Tout va bien" fait un peu penser à "Formidable" de Stromae avec une démarche musical semblable. "Défaite de famille" est un déchaînement envers une famille que l'on espère fictive, mais qui reste drôle. la mélodie quasi-psychédélique de "La lumière" explique comment un mec bourré trouve l'amour. Le répétitif "Bonne meuf" créer un rythme entraînant et presque dansant. "Quand est-ce que ça s'arrête" exprime le désarroi du rappeur dans sa célébrité. La suite de l'album varie entre rythme puissant (Christophe, Dans ma ville on traîne, la pluie) et sombre (Zone, Paradis). Dans l'ultime musique de l'album "Notes pour trop tard" Orelsan devient un vieux sage qui nous parle de la vie, de la sienne, de la tienne et de la mienne en même temps. Il suffit de l'écouter car, avec cette musique, on comprend, qu'Orelsan... à tout compris à la vie.