La Maladie d’amour par guillaume-b
Avec cet album Sardou entre dans la cour des grands. Ses textes sont plus travaillés et matures qu'auparavant. Toujours accompagné de Jacques Revaux à la composition, il livre ici certains de ses plus grands classiques. Outre le grand succés que fut "la maladie d'amour" (chanson plutôt mièvre convenons en) ce sont surtout les chansons politiques ou du moins polémiques qui retiennent notre attention. Un titre comme Zombie Dupont peut par exemple mettre mal à l'aise tant deux lectures y sont possible. Celle qui suit pose le même souci, de manière beaucoup plus violente. En effet quand il chante dans "Les villes de solitude" qu'il a "envie de violer des femmes", Sardou parle il de lui même ou fait parler un personnage.
Le plus impressionant c'est que cette chanson ô combien réactionaire en précède une autre particulièrement progressiste pour un chanteur considiré par d'aucuns comme de droite voir d'extreme droite. En effet dans "le curé" Sardou semble se positioner comme favorable au mariage pour les prêtres.
Au delà de la puissance politique et polémique d'une partie de ses textes, Sardou sait se diversifier entre autre avec un titre comme "les vieux mariées" qui parlera à beaucoup de nos parents.
Conclusion : "La maladie d'amour" est un grand album où Sardou fait cotoyer avec talent des chansons tendres et des chansons politiques.