Une fois acté que ce disque se glisse du côté de la chanson populaire (sans rien de péjoratif pour autant : paroles simples, musiques fredonnantes...), on peut prendre ce disque pour ce qu'il est : un divertissement.
Chose amusante, Sardou s'est fait taper dessus pour bien des chansons. Il est clair cependant (il l'a dit) que "Les Villes de Solitude" a été écrite pour faire parler un personnage à la Orange Mécanique qui pense à ce qu'il ferait mais n'agit pas...
J'ai l'impression qu'on prête plus d'intention à Sardou qu'il n'en a réellement...
Des classiques, donc, que certains trouveront plein de niaiseries (mais rappelons l'idée de chanson populaire) qui sont pourtant faites de jolies mélodies et paroles optimistes (comme les Vieux Mariés ou la Maladie d'amour) ; des chansons où s'insère l'humour et la dérision, terrain où je ne m'attendais pas à trouver Sardou (Zombi Dupont ou Interdit aux Bébés) ; des titres faussement provocateurs à mon sens (Le curé ou La marche en avant)... Et enfin des titres qui me sont passé au-dessus, comme Halliday ou Je deviens fou...
Si on aborde ce disque pour ce qu'il est (encore et toujours de la chanson populaire), alors c'est un moment sympa - d'autant qu'il faut reconnaître la puissance de voix de Sardou qui donne du corps à ses chansons quand parfois les accompagnements sont un peu lourdement appuyés...