Bien mais Long
C'est parti pour ma critique. Je viens juste de visionner dans un temps court la série. Content d'avoir terminé. ATTENTION ⚠️ : La critique peut contenir du SPOiL. La critique concerne toute la...
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le 6 oct. 2024
Troisième album de Leïla huissoud et je crois qu'on peut dire qu'il s'inscrit dans une continuité qui prend la forme d'un approfondissement des thématiques de l'album précédent.
Mais écrire sur cette album est plus délicat. D'abord car l'écriture se complexifie jusqu'à devenir impénétrable sur certains morceaux. Si on compare au premier album "l'ombre" le contraste sur ce point est assez saisissant et permet de mesurer le temps écoulé. La spontanéité forte de sa franchise, belle de sa cristalline plume, laisse place à des textes qui semblent se cacher, qui tend à remplacer l'élan par le mystère. Oeuvre de l'introspection continuée ? De son aveu même oui, elle qui dit se "massacrer l'intime", elle l'artiste égoïste qui vit de la passion de son père et qui sent le vide en elle. Encore une fois ce sont ses mots. Mais cette impression qu'on a à faire à un dévoilement qui se voile en vérité. D'ailleurs si il y a une rupture c'est que l'album se décentre de l'artiste elle-même. Le regard se tourne plus vers l'extérieur. Vers ces paumés de la société qui lui font échos. Ces âmes incomprises, îlots d'humanité, tout ces petits néants qui forment une beauté qui s'ignore. De ces gens dans un train à ceux sur une terrasse, ce sont autant de quotidiens que Leila Huissoud sublime magnifiquement. Elle le fait en mettant en miroir l'aspect tragique des choses. Tout ça est peu de choses, beaucoup de vides, aucune finalité. Des espoirs qui meurent à petit feux. Elle-même se fait fenêtre sur le néant. Vivre de la passion de son père, partager ses pleurs, viser l'espoir, faire semblant d'y croire pour seulement vivre, rester "Ok", se blesser et se relever avec le sourire, "enchanté".
La musique est toujours très belle. Variée, majoritairement acoustique, subtile. Elle laisse place à la voix mais sait imposer ses solos, de cuivres, guitares, piano. J'ai par exemple particulièrement aimé le final en guitare de "lettre aux paumés" : simple mais un son suave et beau, une très belle clôture.
Bref j'aime toujours autant écouter leïla huissoud, ca touche ma sensibilité. Cet album est définitivement éloigné des codes commerciaux avec notamment un avant-dernier morceau presque entièrement parlé, avec des interludes chantés virevoltants. Il laisse une belle place aux ré-écoutes.
Si"Farouche est un mot farouche" cet album l'est je crois, à sa manière, et je crois bien qu'il l'a fait exprès oui.
Créée
le 3 oct. 2024
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