La vie est lourde. On est si seuls si tristes, chacun de nous souffre en silence ou en riant pour ceux qui arrivent à faire le plus semblant.
On doit se libérer ou être servile de notre souffrance ?
La réponse que j'ai choisi d'épouser, c'est la servitude, le total abandon de moi même au service d'une souffrance rédemptrice, elle m'accompagne avec lassitude tous les jours.
Je me couche à 3h en écoutant les passions de St Mathieu, je prie un Dieu absent, je l'invoque pour lui demander sa présence, il ne vient pas. Je demande tout de même pardon à Dieu, car la nuit nous sommes dépourvu d'égo et nous ne lui en voulons plus, on connaît juste notre fragilité, on ne le fuit plus. On cherche donc la rédemption, le repos de l'âme contre toute amertume ou ressentiment, l'apaisement d'êtres épuisés par une souffrance tellement inhérente qu'on ne devient que ça, remords, lourdeurs, pleurs, culpabilité, angoisses. Puis c'est par l'apogée de cette souffrance qu'on comprend notre finitude, et on embrasse donc inconsciemment "Dieu" dans nos turpitudes.
Bach a accompagné, et accompagnera les gens dans la découverte de leur souffrance.