La Voix Lactée est exactement l'album que j'attendais de la part du bonhomme.
Le titre de l'album nous promet un voyage mystérieux, onirique et sentimental.
Finalement "Le Laid" a un peu tourné... On ira pas plus loin que le système solaire.
Si certains demandent sempiternellement le retour du Black Mafioso, je suis partisan du mafieux qui manie L'Arme de Paix. Une violence physique (un peu) et morale (surtout) qui s'efface sous les coups de stylo et la voix magique de Oxmo Puccino lors de son quatrième album solo.
Dans "La Voix Lactée", Oxmo arrive pourtant à nous faire franchir la stratosphère à travers des morceaux d'une rare poésie comme "Star & Célébrité" (mais où est Billie ?), "Un week-end sur deux" (les parents deviennent à leur tour des enfants seuls"), "Une Chance" et "Ton Rêve".
D'autres morceaux plus "rap" fonctionnent très très bien : "A cheval sur", "Slow Life".
D'autres un peu moins, à cause de refrains ratés, de prods désastreuses ou de textes trop légers : "Surprise Birthday", "Le marteau et la plume".
En outre, à côté de morceaux incroyables dont seul Oxmo a le secret, Mr Puccino nous réserve quelques mauvaises surprises (dont il a, là aussi, seul le secret) : "Les Potos" ("Avoir des potes part 2), "Doux or Die" (le sucre sans le piment) et le catastrophique "1998" (coucou Chirac).
Au final, on en veut absolument pas à Abdoulaye Diarra. Après tout, sur Opéra Puccino, il y a "Sacré samedi soir", sur L'Amour est mort, il y a "Balance la Sauce", sur Roi sans carrosse, il y a "Les Gens de 72".
L'artiste est toujours aussi imposant de talent. La moitié de l'album est incroyable.
Mais il faudra s'y faire, Oxmo, aujourd'hui, c'est un peu un papa. C'est normal qu'il raconte donc de mignonnes histoires avec une grosse voix...