bander möö.

j'en suis au quatrième morceau là, et j'ai l'impression que le chanteur va vraiment sortir des speakers pour me ligoter, me faire boire un grand verre de GHB et m'emmener dans une petite pièce très sombre pour me forcer à faire des choses dégueulasses avec des sextoys fluorescents. "Vieeeens... suis-moiiiii... La lune n'appartient à persOoooOoNnnne...". J'ai peur. Maintenant y'a des meufs qui chantent sur des oiseaux. C'EST QUOI LE PROBLÈME LÀ BORDEL? "je suis à l'intérieur de toiiiiii". NON MERCI.

Moodoïd donc. Une sorte de Connan Mockasin low-cost "à la Française" (comprendre : un peu malaisant, mal branlé, qu'on écoute de par chez nous uniquement parce que les magazines en parlent - alors que le monde entier s'en tape à raison), avec une grosse louche de variétoche progressive 70's sirupeuse et dégueulasse qui fait souvent penser à du Gainsbourg digéré par Air puis digéré par un lépreux, des maniérismes vocaux à se percer le tympan à la perceuse (à faire passer M pour du Georges Brassens sous Xanax), une pochette qui ressemble à du putain de Ange et juste assez de "trucs bizarres" pour faire ouvrir la bouche bien grands aux grands dadais impressionnables (qui n'ont surement jamais écouté assez de prog pour savoir que, changer de rythme au milieu d'un morceau ou faire des trucs en 6/4, ça ne fait plus partie de l'avant-garde musicale depuis plus longtemps que leur naissance). La cocktail tiède habituel pour la triste pop de notre époque, habituée des pot-pourris qui sentent les chiottes (mais qu'on désignera toujours comme étant "très personnels" et "très originaux", arnaque ultime), composts mal entretenus de 50 ans de pop avalée par les trous de nez. Ah c'est peut-être mieux que Woodkid les gars, mais ça va pas vous éviter vos 30 siècles au purgatoire de la musique.

Non mais sans déconner, y'a un morceau qui s'appelle "Les filles font que le temps est jouissif". SANS DÉCONNER.

nb : extrait de leur interview chez Chro."J’aime beaucoup Connan Mockasin aussi. Je l’ai découvert quand j’étais en Suisse, en achetant des disques un peu au hasard à la Fnac et j’ai tout de suite reconnu la même palette, les mêmes synthés, les mêmes pédales d’effets, que ceux que je voulais utiliser". NON MAIS, COMMENT VOUS POUVEZ FAIRE CONFIANCE À UN TYPE QUI ACHÈTE SES DISQUES À LA FNAC?