Jimmy Page et ses potes ne perdent pas de temps. Alors qu’ils récoltent à peine les fruits que la déflagration de leur premier album a provoqué, ils sortent moins d’un an après un successeur.
Ce n’est pas évident de chroniquer un tel disque, car le moindre riff volcanique joué par Jimmy Page donne des furieuses envies de air-guitar au chroniqueur. L’autre souci est qu’il est paradoxalement très apprécié par les fans purs et durs de la formation, mais aussi un peu controversé. Puisqu’il a la réputation d’être un peu bâclé car sorti trop tôt.
Ce qui est bien entendu faux. Le « Brown Bomber » est le premier grand classique de Led Zeppelin. L’influence blues se fait moins prégnante que sur l’album précédent et on gagne un psychédélisme pour le moins étonnant (la voix parfois déformée de Plant sur « What Is and What Should Never Be » et ce marécage sonore qu’est l’intro de « Bring It on Home »).
Mais la raison qui en fait un meilleur disque, c’est tout simplement parce qu’il est plus homogène. Il n’y pas de longueurs (non, non, le solo de batterie de « Moby Dick » n’est pas ennuyeux) et leur groove caractéristique est toujours présent. Ce groove imposant avec cette flanquée de riffs et de rythmes qui te choppent par les couilles pour t’envoyer valser à des kilomètres. Pas étonnant que Robert et sa bande avaient une réputation de chauds lapins quand on connait la teneur sexuelle de leur musique.
Leur sens de la mélodie n’a pas aussi disparu, avec le très beau « Thank You » et les moments calmes (et évoquant la musique Irlandaise) de « Ramble On ».
Hein ? Je n’ai pas parlé de « Whole Lotta Love » et de « Heartbreaker ». ? Attendez une minute, il existe des ignorants qui ne savent pas que ces deux chansons sont géniales ? Honte sur vous.
Chronique consultable sur Forces Parallèles.