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1971, Led Zeppelin est une puissance grandissante. Mais il leur manque un vrai succès populaire et critique qui finirait de les élever au sommet du panthéon du Rock.
Après un accueil critique relativement froid sur leur précédent opus, le groupe décide de prendre un tournant, plus de titres, seulement 4 symboles runiques sélectionnés par les 4 membres du groupe. Tout un mystère jusqu'à la première écoute.
Black Dog explose tout. La voix de Plant déchire l'air et les 3 autres lui répondent de manière incroyable, la guitare de Page, les percus de Bonham et la ligne de basse de Jones se complétant à merveille.
Rock and Roll sonne comme jamais et s'inscrit de la plus belle des façons dans la catégorie des grandes chansons du Rock des années 60. Après deux morceaux, l'album met KO. Le meilleur est pourtant encore à venir.
Le duo Battle of Evermore et Stairway to Heaven me prend à contre pied, tellement différent et pourtant tellement homogène à ce début d'album. La performance vocale de Plant sur Evermore témoigne de la puissance de la chanson, on sent le conflit, la rage dans sa voix, accompagné par la talentueuse Sandy Denny leur duo vocal est magnifique. La mandoline de Page et le jeu de guitare de John Paul Jones rajoutant ce côté épique à la chanson.
Et puis Stairway to Heaven. Leur plus gros succès, la chanson la plus connue et reconnue par le grand public. Encore une fois, c'est amené à merveille, Plant et Page se complétant d'une façon très douce (introduits à la flûte par Jones), jusqu'à l'arrivée des kicks de Bonham qui apporte une nouvelle dimension au morceau, ça va péter, on le sait. Le solo de guitare est magistral, l'accompagnement à la batterie l'est tout autant, la voix de Plant revient plus forte et plus puissante que jamais, le morceau s'achève. Nous n'en somme qu'à la moitié de l'album et pourtant, c'est déjà un chef d’œuvre.
Misty Mountain Hop, Four Sticks, Going to California et, surtout, When the Levee Breaks sont des expériences, des explorations dans les styles, témoignant de la qualité du groupe à être capable de tout réaliser.
La première brûle de mille feu, l'excitation provoquée par Stairway to Heaven n'est pas redescendue, et ne redescendra plus jamais.
Four Sticks se démarque par le fait que la ligne de batterie ait été jouée avec quatre baguettes par John Bonham (d'où le titre du morceau) et que le riff de guitare soit une impro de Page. il aura suffit d'une prise parfaite pour obtenir le résultat.
Going to California marque cette exploration dont je parlais plus haut, avec des sonorités folk, qui amène un côté mélancolique qui nous calme un temps et nous fait apprécier une nouvelle facette de ce groupe mythique en route vers la gloire éternelle.
Apaisé par cette dernière voilà que débarque l'ultime morceau, When the Levee breaks, leur meilleur enregistrement studio à mes yeux. Outre le fait que l'on retrouve le meilleur de ce que peut produire le groupe ensemble, au même moment (j'y reviendrai), la performance technique est à souligner au marqueur, notamment concernant la partie de batterie de Bonham, si jouissive aux oreilles. Elle fut enregistrée tout en bas d'un cage d'escalier à l'aide de deux micros placés eux tout en haut. Le son capté se retrouve à la fois étouffé et résonnant et l'intro claque dès la première écoute.
L'harmonica, la guitare, la voix de Plant, tout s'accorde à merveille, la chanson n'est plus une simple chanson, c'est un tourbillon d'émotion qui porte et place dans un état second à chaque écoute.
Pink Floyd restera à mes yeux, le plus grand groupe ayant existé pour leur capacité à avoir réussi à réviser et revisiter leur musique à chaque album, chaque morceau. Il n’empêche, que l'on est pas près de revoir un groupe composé de quatre des plus grands talents qu'il y ait pu existé dans l'histoire de la musique. Une association fabuleuse qui marquera sa domination musicale avec ce quatrième opus, bijou de rock.
Juste l'histoire de quatre putains de musiciens, amoureux et passionné par la musique.
Vibrant et magistral.
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Créée
le 4 mars 2014
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20 commentaires
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