Après avoir exploré l'idée estivale (Les bateaux et Virages), l'idée citadine (Renaissance) et l'idée onirique (Rêve Réalité) dans leurs EPs et album respectifs, Pépite revient avec un album qui explore... ? Le temps ? Première remarque quelque peu curieuse mais "une année-lumière" évoque une unité de distance, non de temps, pourtant le titre éponyme de l'album parle clairement du temps qui passe. Aïe. Premier couac.
Le temps qui passe est donc un des maître mots de la direction artistique de cet album, cependant, plusieurs morceaux laisse à penser que cette teinte semble se distiller avec l'idée estivale (L'été, Silence), l'idée citadine (les grandes tours), l'idée onirique (très bleu), une impression de déjà-vu dans les thèmes. Mais prenons le problème dans l'autre sens : à vouloir favoriser la thématique temporelle dans cet album, on en vient à a se demander si cela n'a pas déjà été abordé dans les autres œuvres du groupe et la réponse vient rapidement. En effet, la thématique temporelle fait partie intégrante du cœur des précédents morceaux. Ainsi, qu'on prenne le serpent par la queue ou par la tête, on a toujours l'impression de voir la même chose.
Sans parler musicalement, si quelques originalités sont présentes (le fait que le groupe aborde un rythme reggae dans le morceau Qu'est-ce que j'y peux ou les deux morceaux acoustiques), le reste est là encore redondant, j'ai eu l'impression d'entendre Monte Carlo dans Les années lumières, Facile c'est éviter les naufrages en moins intense, Silence c'est Revues avec un rythme plus rapide.
Enfin, parlons du mixage, j'en suis féru mais là, c'est infâme, ça bave sur tous les morceaux alors que les précédents opus du groupe étaient bien mixés, les pires étant l'été qui en vient a absorber la voix du chanteur à un moment, on ne distingue plus rien et mention spéciale à Facile qui bave comme jaja avec son synthé omniprésent.
Personnellement, j'ai bien aimé Nénuphars et Les Grandes Tours et l'illustration de Baptiste Perrin reste exceptionnelle.
Si on découvre Pépite avec cet album, pourquoi pas en vérité mais pour quelqu'un qui aura écouté les albums et EPs précédents, les années lumières paraîtra bien fade, mal produit et mal dirigé.
PS : Le titre de la critique est une référence aux paroles énoncées dans le dernier morceau de l'album, A l'époque. Révélateur non ?