Pfou, quel choc ! Le petit pédé trop fan de Michel Legrand et de "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" est devenu un sale malade, qui, sur fond de trip hop déconstruit, de jazz brouillon, de bruits méchamment bizarres, nous balance des textes vraiment dérangeants (drôles souvent, c'est certain, mais vraiment trop intimes avec le malaise pour qu'on prenne cela pour de l'humour). C'est évidemment une mise à nu de ses propres perversions, tout à la fois thérapeutique et exhibitionniste, que nous propose Katerine : on peut trouver ses blessures un peu anodines (le vieux reste de légèreté), mais il sait diablement en gratter les croûtes ! [Critique écrite en 1999]
A propos de la pochette :
Nu sur la pochette : le mélange, d’un seul coup évident, d’auto complaisance et de dérision, de nombrilisme et de provocation. Il faut des couleurs laides pour que la peau soit plus blafarde et un décor kitsch mais banal pour que le clin d’œil ne passe pas inaperçu… On peut juger qu’il ne s’agit que d’une gentille plaisanterie et en rire avec lui, on a aussi le droit de se sentir légèrement gêné devant une image qui n'est pas anodine, mais doucement désespérée…