La Parenthèse inattendue des cowboys dans l'grand nard

Les cowboys fringants sont de retour seulement deux ans après **les Antipodes** (2019) qui était un album grave, cynique, critique et mature, que je considère personnellement comme leur meilleur disque.
Les **nuits de Repentigny** débarque et se pose presque comme une antithèse de l'album précédent (et même des albums précédents car **Octobre** (2015) était lui aussi un album plutôt sérieux). Ici, les chansons et les thématiques abordées sont globalement plus légères, plus drôles. On retrouve un peu l'esprit des débuts. Le groupe semble s'autoriser une parenthèse de déconne, comme le démontre magnifiquement la pochette, excellente de dérision, qui tranche avec la sobriété des pochettes des albums précédemment cités. 

Mais comme les cowboys fringants, c'est un savant mélange de chansons légères et d'autres qui le sont moins, on a aussi dans ce disque notre lot de balades plus mélancoliques à l'image de « Sous-sol » par exemple.
Autre élément assez étonnant, le nombre de titres (23) qui est assez inhabituel, mais qui se relativise quand on s'aperçoit que six de ces titres font à peine une minute (ou moins). Ils sont autant d'interludes gaguesques, de jingles, pour la plupart assez oubliables.
Finalement, ce qui ressort de cet album, c'est ce sentiment que le groupe a eu besoin de se faire plaisir, de se lâcher (est-ce un effet de la période actuelle?). Pour cela, il nous offre une tripotée de chansons assez inégales (c'est le risque avec autant de titres) mais avec de vraies bonnes surprises (« Épique Eric », « Le long d'la 20 »).