Je suis retombé sur cet album, par hasard, dans ma biblio (ah oui, parce que avant, pour les plus jeunes, on achetait des disques ^^). Même si je ne suis pas du tout vieux, c'est une des rares fois où je me suis affalé dans un canapé, j'ai repassé le disque, j'ai souri, et là j'ai eu un truc : la nostalgie. Un sentiment très chiant, puisque j'aime pas du tout être nostalgique.
Mais là il y avait de quoi être nostalgique pour un petit moment : le 113 balance un premier album mythique, celui qui passait dans toutes les radios et qui est devenu une véritable référence du rap français. Même maintenant, les Princes de la ville respire la France 98, la communion, la banlieue sale mais sympathique, sublime, effrayante mais passionnante, où le multiculturalisme était la seule religion, où La Haine et la Vérité si Je mens étaient déjà des films- symboles, étendards de toute une génération.
Et les princes de la Ville a pas énormément vieilli. Pourquoi ?
Parce que les Princes de la Ville est un album mythique, marqué par le sommet artistique de leur association entre le 113 et DJ Medhi, génial dj mort trop jeune.
Les beats sont excellents, les instrus purement géniaux, une ribambelle de tubes comme "Tonton du bled" ou "les Princes de la ville", de bonnes punchlines, des refrains qui restent dans la tête...
Devenu une référence culte bien old school, les Princes de la ville est le meilleur album du trio. Quelque chose de festif, de funky, un mélange étrange entre des inspirations de Prince, Snoop Dogg, et Doc Gynéco.
Le travail des productions sont énormes : DJ Medhi en état de grâce, et les rappeurs se donnent à fond, dans une ambiance indescriptible, qui vous donnent envie d'aller vous trémousser en boite, donnant quand même que des morceaux à la fois réussis et mélancoliques, et des paroles qui sont encore pas mal.
Ecoutez encore les Princes de la Ville, c'est se dire que grâce à eux que le rap s'est démocratisé et qu'il a commencé à être reconnu.