Let Them Talk par RomainB
On connaissait l'homme pour son rôle de médecin le plus célèbre du petit écran, mais peut-être moins pour son penchant musical. Oui, je parle bien d'un certains Hugh Laurie, qui nous emmène du côté de la Nouvelle-Orléans, terre sainte du Jazz, mais aussi du Blues. « House » n'aura ici pas besoin de sa canne et de sa vicodine, mais bel et bien de son piano et de sa passion dévorante pour le blues. Une petite précision s'impose, il s'agit d'un album de reprises de standards du genre, et pour les plus méfiants, il ne s'agit pas d'un album à visée purement commerciale, en effet, Hugh Laurie fait d'abord cela pour le plaisir, et autant dire qu'il connait sa partition !
Que peut-on donc en dire ? Et bien tout d'abord il faut dire que le bonhomme sait s'entourer. On peut citer Irma Thomas (surnommée la reine de la soul de la Nouvelle Orléans), Tom Jones (chanteur immensément reconnu), mais aussi un des êtres les plus inspirants de notre cher médecin, « Dr John ». Ensuite les titres, et bien il s'agit comme mentionné plus haut, de titres plus ou moins connus et qui ont fait l'histoire du Blues. Le plus célèbre sera sans doute sa reprise de « St. James Infirmary », qui est passé entre autre par les mains de Louis Armstrong. Citons aussi « You Don't Know My Mind » ; « Swanee River » mais aussi « They're Red Hot » parmi les plus célèbres. Hugh Laurie reprend ces morceaux en étant relativement proche des originaux, même si l'ajout de certains instruments et son jeu de piano rajeunissent un peu ces titres.
Car il faut le dire, ce n'est pas le chant qui donne à cet album tout son sens, on ne peut donc qu'apprécier le jeu pianistique de notre Sherlock Holmes de la médecine, un jeu qui puise directement ses sources dans les profondeurs de la Louisiane et de la Nouvelle-Orléans. Le chant de Hugh Laurie est assez spécifique et reconnaissable, surement à cause de son accent typiquement britannique qui vient pour le coup balayer ces morceaux américains. Disons en clair que sa voix reste limitée, mais cela suffit grandement, surtout quand l'instrumental prend le dessus. Fait intéressant, il est possible de distinguer une pointe d'humour dans l'interprétation de certains morceaux.
En somme, nous avons là un très bon album de reprises, qui nous fait littéralement voyager du côté de la Louisiane, et nous rapproche un peu plus de cette Amérique Noire qui est, il faut le rappeler, à la racine même du Blues. Espérons trouver dans un prochain album (si toutefois cela est envisagé) les compositions de Hugh Laurie. Il est à noter que quasiment tous les morceaux joués par lui dans la série sont le fruit de son imagination, le faux médecin mais vrai artiste a encore des ressources, et pour notre plus grand bonheur !
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