A en croire certains, le rap est mort et c'était mieux avant. Bon je dois bien avouer que le taux qualitatif de bonne marchandise dans le hip-hop à pleinement diminué depuis les années 90, mais bon. Je prône l'idée que la bonne musique ne s'écoute ni à la radio, ni à la télé, ni dans les rayons de la FNAC mais elle se découvre sur le net via YouTube, DailyMotion et quelques réseaux sociaux. C’est en cherchant bien que vous débusquerez des petites pépites malheureusement méconnues, VII fait partie de ces dernières. Lettre morte est le premier album de l’artiste le plus lugubre que je connaisse. Son champ lexical est d’un noir profond, à se demander si la personne qui nous conte ces chansons n’est pas mentalement malade. Les thèmes sont vraiment variés (la mort, la religion, l’histoire, la torture, l’horreur etc…) et sérieusement ça change de la merde qu’on nous balance à la radio. Vous direz surement que ce n’est pas très gai d’écouter cela mais c’est écrit avec une telle plume que tout s’embellit, et que l’on y prend goût. En plus de ça, les références cinématographiques de VII sont de taille, bien que centrées sur le cinéma d’horreur et d’épouvante. Ce n’est pas tant l’album (bien qu’il soit très bon) mais plutôt l’artiste qui, pour l’ensemble de son œuvre, mérite un 8/10. VII fait partie de ces artistes français qui égayent la culture hip-hop contemporaines dans l'hexagone, avec Stupeflip, Odezenne, Hippocampe Fou, le Klub des loosers, Hugo et quelques autres avec bien sur nos grands-pères du rap à leurs côtés: IAM, Oxmo... qui vieillissent mais restent digne à leurs ambitions d'antan.