Dans les méandres des inconscients individuels et collectifs

Un jour de juin 2019, j'ai écouté distraitement un album de retrowave qui traînait dans mes recommandations YouTube. Je me souviens d'avoir passé un bon moment, et d'être passé à autre chose.


Ce n'est qu'à la deuxième écoute et après avoir visionné une analyse de l'univers de Dark Souls par le même auteur, presque dix mois plus tard, que je me suis épris d'amour pour cet album inclassable. Peut-être parce que sa grande force est de résonner avec les vidéos de la chaîne d'ALT 236, contribuant ainsi à développer un univers unique et étrange, fascinant et sublime. L'analyse des oeuvres devient grâce à la narration une oeuvre à part entière, et la musique y est pour beaucoup. Utilisation nébuleuse de synthétiseurs, de batteries rétro et de choeurs aux paroles inarticulées... L'album est une invitation au voyage vers l'ailleurs, vers les mondes qui existent dans nos têtes, ces mondes que nous avons longtemps nourri par nos lectures, nos visionnages, nos expériences. On se rend compte soudain qu'ils font partie d'un tout, qu'ils forment un dédale dont chaque partie est connectée à d'autres. Une invitation à l'exploration de nos inconscients, de nos mythes, de nos référentiels culturels, bref, de ce qui se tapit au plus profond de nos cerveaux. Rêves, dark fantasy, surréalisme, archéologie, syndrome de Stendhal se mêlent et s'entremêlent avant de se synthétiser en quelque chose de nouveau. Tantôt oppressante, tantôt mélodieuse, l'ambiance oscille entre ombre et lumière, entre horreur et beauté. Il est facile de s'imaginer transporté dans un autre monde, dans un univers parallèle aux règles différentes, où les limites de notre environnement quotidien ne s'applique plus. Comme si une porte s'ouvrait vers de nouveaux possibles, de nouveaux horizons.


Leviathan est un hymne à l'imagination, à l'imaginaire, aux méandres qui forment le labyrinthe de nos consciences. Rien n'indique que ce labyrinthe est une solution... mais le but est-il d'en sortir, ou de l'explorer ?

ChevalierPetaud
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le 20 avr. 2020

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