THERION nous sort, en pleine épidémie COVID, un nouvel album au début de l'année 2021 totalement imprévu. C'est un bel exploit compte tenu de la multitude de chanteurs et chanteuses, la présence d'une chorale au grand complet et de plusieurs musiciens invités sur l'album. Cornaqué par Christopher Johnson, l'ensemble nous offre un THERION en grande forme qui renoue après son triple album Metal Opera "Beloved Antechrist" avec ce que le groupe sait faire de mieux à savoir un Metal symphonique mélodieux et évocateur, aux couleurs parfois orientales, toujours très lyrique, épicé de nombreux choeurs et dont les paroles se réfèrent au Panthéon des dieux, déesses et démons de civilisations antiques et païennes disparues. THERION y incorpore des influences Metal progressif du meilleur goût cassant les codes d'un Metal qui devrait forcément jouer de la grosse caisse, faire du growl, des dissonances ou des breaks brutaux.
Leviathian est indéniablement le meilleur album du groupe depuis LEMURIA et SIRIUS B sortis en 2004. La vedette de l'album est le chant parfaitement mis en valeur grâce à deux sopranos, l'américaine Lori Lewis, l'italienne Chiara Malvestiti, la mezzo soprano espagnol Rosalia Sairem et l'inconnue mais impressionnante Taida Nazraic mais aussi les voix masculines dont celle écorchée de Marco Hietala venu en voisin pour chanter Tuonela inspiré des légendes finlandaises et celle très solennelle de Mats Leven sur Psalm of Retribution. Pour ceux qui connaissent et apprécient le Metal symphonique, cet album est un enchantement, un vrai feu d'artifice de musiques et de voix parfaitement orchestrées et produites par Nuclear Blast.
Alors, courez acheter l'album, écouter la setlist. Vous partirez chez les celtes, dans les forêts du grand nord, dans les abysses de la Méditerranée, en Perse, dans la constellation de Persée, en Mésopotamie, dans l'Egypte des pharaons, l'univers mystique de la Kabbale, chez les aztèques et enfin dans un titre final sublime, au royaume des morts de la mythologie chinoise.