Un an est passé, et j’écoute toujours lhum'ad'sejja, dans une veine résolument plus punkoïde que ses autres projets, un des plus longs et cohérents soit-dit en passant.
La mélancolie laisse place à un cocktail explosif, dont l’énergie folle, loin de s’essouffler sur la longueur, monte crescendo. Presque pas de synthétiseurs, des vocaux plus emo que jamais, et cette énergie enthousiasmante, avec laquelle l’artiste décharge sa rage, une rage positive, quasi-euphorique et survitaminée, là où les cris sont réduits à une ou deux onomatopées, jusqu’à la hachure, le découpage, la saccade, un peu comme si on étendait le Uw des premiers Celtic Frost à tout un morceau. Alors que des riffs jouent en boucle quelques accords colorés, des compos plutôt sophistiqués donnent le change. Et pour la première fois, ce qui ressemble à des vocaux féminins sur qilahhqhja... En revanche, je zappe le dernier titre.