En parallèle à la mort de Pac qui sera suivie de son album Makaveli qui va entraîner son grand lot de théories (dont certaines impliquent Bad Boy) quant à l'identité de l'assassin (j'en parle bien sûr dans la critique de Makaveli), Biggie meurt peu de temps plus tard. L'album qui était déjà prêt sortira peu de temps après et c'est Life After Death. Comme pour son alter-ego de la West Coast, on ne peut pas faire plus mystérieux, l'identité de l'assassin étant elle aussi inconnue.
Après son premier album Ready to Die (on ne fait pas plus mystérieux je vous dit!) qui a un côté très rap pas si accessible au très grand publique si l'on excepte les gros singles (on sait déjà que Biggie n'aurait jamais enregistré un morceau comme Juicy sans Puff), Biggie a pris le goût du tube. Et c'est là que l'on voit l'identité de Bad Boy qui se dessine dans Life After Death. C'est un album absolument clinquant, surtout dans ses tubes comme Mo Money Mo Problems. Il s'en dégage un esprit très groove, déjà de par les sonorités qui ont quelque fois quelque chose d'étonnement G-Funk, mais aussi grâce au flow exceptionnel de Biggie qui ride complètement sur chaque instrumentale. Attention, on est quand même à New York et on a bien aussi l'exercice du Boom Bap comme sur Kick in the Door, ou encore les prémices du son Roc-A-Fella avec l'incroyable I Love the Dough (ou Jay-Z bat une nouvelle fois Biggie). Biggie est un incroyable passe-partout et montre qu'il est capable de rapper sur n'importe quoi avec n'importe qui, qu'il soit fasse aux LOX ou encore avec les Bone Thugs-n-Harmony à qui il vole le flow et le fait mieux.
Finalement, je ne vais pas m'éterniser, c'est une démonstration absolue de rap et de polyvalence. Le plus fort est que Biggie rend ça super accessible et n'a pas fait un album seulement pour les rappeurs.