Perséverez
"L'Imprudence", c'est comme une montagne majestueuse. Tu es montagnard, globe-trotteur des chansons françaises exigeantes, et tu sillonnes les zig-zag qui tracent ton chemin. Et tout à coup, un peu...
Par
le 22 juin 2018
10 j'aime
6
On n’entre dans pas dans "L'imprudence" comme dans un moulin, l’oreille distraite et un livre à la main. L’approche se fait consciencieuse, en prenant le temps de savourer l’une après l’autre les chansons qui se succèdent le temps de 66 minutes de bonheur.
Avec une superbe photo style fin XIXème en couverture, Bashung annonce la couleur : noire de chez noir. Après une "Fantaisie Militaire" en 1998, déjà incroyablement osée, Bashung nous surprend et nous envoûte une nouvelle fois, avec une structure musicale complexe et hors-norme pour un artiste de chanson française. Mais lorsque l’on connaît le parcours du bonhomme, on n’est pas vraiment surpris d’entendre des chansons si audacieuses, si particulières et si travaillées chez un homme pour qui le non-conformisme a souvent été une marque de fabrique.
Comment donc ne pas succomber aux charmes sombres et romantiques de chansons telles que "Faites monter", formidable bande annonce de l’album ou encore "tel", ouverture parfaite et arrangements superbes pour un disque qui n’en finit jamais de dévoiler sa richesse au fil des écoutes. On n’oubliera pas "Je me dore" que l’on jurerait arrangée par Craig Armstrong ou encore "Mes bras", sans doute le plus beau texte de cet album, porté par des arrangements baroques et mystiques à la fois.
Avec "L'imprudence", Bashung inquiète, Bashung fascine, et plus l’album avance et plus on semble s’enfoncer dans un univers ténébreux et passionnat à la fois. Bref, Bashung nous étourdit et nous désoriente à chaque titre, et on termine l’album presque à bout de souffle. Et l'artiste lui, reprend les choses là où elles avaient commencé avec, en conclusion, une magnifique variation sur "Tel" (le premier morceau de l’album) intitulée tout simplement : L’imprudence. A retrouver sur Hop Blog
Créée
le 27 oct. 2016
Critique lue 689 fois
3 j'aime
D'autres avis sur L’Imprudence
"L'Imprudence", c'est comme une montagne majestueuse. Tu es montagnard, globe-trotteur des chansons françaises exigeantes, et tu sillonnes les zig-zag qui tracent ton chemin. Et tout à coup, un peu...
Par
le 22 juin 2018
10 j'aime
6
Les meilleurs disques sont parfois ceux qui vous font réfléchir. Quand je pense à L’imprudence de Bashung, sorti il y a plus de dix ans maintenant, j’en reviens toujours à me faire la même réflexion...
Par
le 16 mai 2014
9 j'aime
Encore un album magique et sombre. Violent et doux à la fois. Un album à appréhender avec recueillement, et sans faire de bruit. Un album à écouter dans le noir. Un album qui m'a fait du bien et du...
Par
le 6 janv. 2014
5 j'aime
2
Du même critique
Déçu par Le Mans 66, film dans lequel je n'ai vu qu-une banale histoire de rivalité, pleine de testostérone, de vroum vroum et de "c’est qui meilleur" ? Certes les voitures sont belles, la...
Par
le 16 nov. 2019
26 j'aime
1
Difficile pour moi de comprendre la quasi unanimité critique autour du film de la réalisatrice Carole Vignal dans lequel on suit une femme partie randonner dans les Cévennes sur les traces de son...
Par
le 20 sept. 2020
24 j'aime
2
Retour à Paris pour Klapish qui propose un film (en gros) sur le thème de la solitude des grandes villes et de l’impact du numérique sur nos relations humaines. Sans doute un film intéressant pour...
Par
le 15 sept. 2019
22 j'aime