Listen to the Band par hellraiser

Le départ de John Rossall marque un tournant pour le groupe. C'est désormais le guitariste Gerry Shephard et le bassiste John Springate qui vont guider le groupe vers une évolution musicale dont ce troisième album sera l'aboutissement. Sortit fin 1975, cet album sera précédé par deux singles : "The Tears I Cried" (qui sera inclus sur l'album) et le Beachboy-esque "Love In The Sun" (non inclus sur l'album). Ces deux singles montrent un son différent pour le groupe n’hésitant a y introduire plus d'harmonies vocales et des mélodies plus variées. Listen to the Band est un album très varié alternant en rock avec "Painted Lady", disco avec l'instrumental "Makes You Blind" (qui sera leur unique succès americain) ou encore ballade pop avec "Oh Well Never Mind". Il offre aussi l'occasion au batteur Pete Phipps et au saxophoniste Harvey Ellison de chanter sur leur propre composition que sont respectivement "My First Mistake" et "Watch The Show". Cette dernière comprend un excellent travaille sur les claviers et le saxophone. La production de Mike Leander est exceptionnelle et offre a ce troisième album des sonorités et des trouvailles réussis. "Alone Again" est une perle, une chanson sublime qui sortira en single, hélas sans succès. De son cote "People Like You And People Like Me" sera le dernier single a être classé dans les charts. Mais le grand chef d'oeuvre c'est "Where Have You Been?" une chanson épique de John Springate, leur "Bohemian Rhapsody" de part ces changements de style, ses harmonies et sa production impressionnante. Listen to the Band sortira en Etats-Unis sous le titre de Makes You Blind. Malgré une promotion importante et une réussite totale pour cet album, ce dernier ne marchera pas dans les charts, une injustice qui suivra le groupe jusqu’à la fin.
La réédition CD est riche en bonus incluant des singles hors-albums dont "Love In The Sun", sa face B "I Can Hear Music" (rien a voir avec la chanson des Beach Boys ce qui est ironique car "Love In The Sun" a un style Beach Boys) une sublime chanson qui aurait mérité de figurer sur l'album ainsi que le dernier single sous Bell Records, l’entraînant "Don't Make Promises (You Can't Keep)". Les autres bonus comprennent des versions alternatives ainsi que des inédits enregistres en 1977 pour un projet d'album du nom de Star Chaser et qui restera inédit.