Elton John décide de clore sa tournée en compagnie d'un orchestre de 88 musiciens... C'est déjà un défi en soi, même pour une bête de scène comme lui.
Mais quand on sait que des kystes aux cordes vocales lui ont fait cracher du sang et plein d'autres choses sympas toute la nuit précédant le concert, on se demande bien s'il va atteindre le volume sonore d'un Etienne Daho sous Strepsil. Mais il a une belle motivation : un mois plus tard, il doit se faire opérer et il ne sait pas si la chirurgie va lui permettre de rechanter un jour. Donc il se lache. D'une voix parfois éraillée, il transmets des émotions puissantes, il a toujours du coffre et tient la dragée haute à tout un orchestre. Une très grande performance pour un très grand artiste qui laissait alors planer le doute sur l'avenir de sa carrière (albums moyen, vie privée troublée...). C'est surement pour cela qu'il a monté sa setlist à partir de ses premiers albums.
Ah, et sinon les arrangements sont excellents, l'orchestre se marie parfaitement avec ses chansons, ici on n'est pas dans un vague marketing "Coco j'ai une idée ça va vendre !"
A l'époque de l'auto-tune à outrance, ce live est à placer précieusement au Hall of Fame et dans toute bonne discothèque.