Van Halen période Sammy Hagar, après 3 albums avec ce dernier, se lance dans une grande tournée en 1992. Ce double CD rempli à fond (plus de 2h20) montre un groupe avec une puissance scénique impressionnante, guitare et rythmique toujours ultra-efficaces. Enregistré lors de deux dates à Fresno en 1992, cela voulait dire en pleine tournée pour For Unlawful Carnal Knowledge, sans doute le meilleur album de l’ère Hagar. Et Van Halen interprète la quasi-intégralité de cet album lors de cette tournée. Eddie en fait un peu moins des tonnes que dans les années 80 et la sobriété ne lui va pas mal. Quant à Sammy, il a parfaitement pris sa place dans le groupe, tellement qu’il se permet même de jouer 2 de ses titres en solo : « There’s Only One Way To Rock » que Van Halen s’était approprié magnifiquement depuis quelques temps déjà, et « Give To Live », servant de spot solo au chanteur. Ce second titre est moins convaincant, juste guitare et voix, et tire un peu en longueur. Car des longueurs, soyons honnête, il y en a ici et on s’ennuie parfois un peu. Heureusement qu’un bon rock vient vous mettre une jolie claque même ceux de la période Hagar logiquement mis en valeur comme Why Can’t This Be Love, bien punchy. Evidemment, les classiques de l’ère David Lee Roth sont réduits à 4 morceaux seulement (« Ain’t Talkin’ ’bout Love », « Panama », « You Really Got Me » et « Jump »), c’est vrai que ça fait court alors que d’autres très bons titres auraient pu y avoir leur place…Le groupe reprend aussi Won’t get fooled again des Who et ça fonctionne bien. On peut aussi logiquement penser que ce live a été en partie retravaillé en studio mais ça ne saute pas aux oreilles de manière flagrante (ça arrive avec d’autres concerts et c’est autrement plus gênant !). Je me souviens de leur concert au Zénith de Paris en avril 93, chouette prestation mais qui ne m’avait pas renversé non plus (20 morceaux seulement avaient été joués pour moins d’1h50 de concert…). J’en attendais peut-être un peu trop, je ne sais pas. Le concert du lendemain toujours au Zénith avait été annulé. Le seul live officiel enregistré avec David Lee à Tokyo en 2015 m’a encore moins convaincu. Dommage.