Quand je me dépucelais en hard rock, je pensais que l’écoute d’une compilation suffisait pour connaître un groupe. Partant de ce postulat erroné, j’ai cherché une compilation d’AC/DC…sans succès. Je me suis donc rabattu sur ce double album live, contenant les plus gros succès du groupe.
Si avec cet album j’ai eu ma dose d'intensité et d'énergie pure, j’ai aussi compris, en écoutant les versions studios, que la différence est notable, ce qui m’a poussé à privilégier les discographies entières plutôt que les compilations.
Le son brut et percutant qui caractérise AC/DC est parfaitement retranscrit ici. Les guitares électriques assourdissantes aux motifs blues des frangins, la batterie tonitruante de Slade et le chant envoûtant de Brian Johnson se combinent pour synthétiser l’expérience musicale attendue lorsqu’on écoute le groupe. AC/DC nous offrent ce qu’ils savent faire de mieux, à savoir nous faire bouger la tête avec fureur lorsque ils envoient leurs classiques intemporels, de Back in Black à Highway to Hell, de Thunderstruck à Shoot to Thrill, de You Shook Me à TNT, des moins connus Moneytalks à Dirty Deeds, sans oublier le terriblement efficace Who Made Who qui me fait systématiquement bouger tout le corps.
L'interprétation énervée et l'énergie débordante des musiciens sont palpables à chaque instant. On ressent véritablement l'atmosphère électrique d'un concert d'AC/DC, avec Brian Johnson qui s’imite sans cesse.
En parlant de s’imiter, Angus Young est inarrêtable, ses longues improvisations à la guitare sont, même si ça fait partie de mœurs d’un concert, bien trop fastidieux et plombent le rythme. Let There Be Rock, mon morceau préféré du groupe, en pâtit. La qualité sonore de l’album s’avère être un peu rugueuse et manque aussi de finesse, mais bon, c’est AC/DC, et ça fonctionne. On va pas faire la fine bouche.
Dans l'ensemble, ce double album live d'AC/DC réussit, comme une compilation, à capturer l'essence brute du groupe et offre donc une expérience musicale plaisante qui déclenche inévitablement les cervicales.