Long et ennuyeux
Désolé de ne pas trouver ce live énorme, comme beaucoup d’autres avis le font, moi, je le trouve long et terriblement ennuyeux. Lou se produisait en mai 78 pour plusieurs soirs dans le club...
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le 29 sept. 2024
Désolé de ne pas trouver ce live énorme, comme beaucoup d’autres avis le font, moi, je le trouve long et terriblement ennuyeux. Lou se produisait en mai 78 pour plusieurs soirs dans le club new-yorkais du Bottom Line (Springsteen y avait donné un concert de légende en 75). Cette petite salle permet une proximité pas si fréquente avec le public et puis Lou joue là à domicile. Ce double concert dure 1h38 pour seulement 10 morceaux, c’est franchement long avec un artiste qui en fait des tonnes et qui surtout parle, encore et encore entre (ou pendant) les morceaux, voilà ce qui explique ce nombre limité de titres. Lou a raconté qu’on lui reprochait de ne jamais parler sur scène alors ce coup-ci, sans doute un peu allumé, il a voulu faire tout le contraire. À tel point qu’il avait pensé au départ nommer cet album « Lou Reed talks, talks and talks ! ». Il n’y va pas avec le dos de la cuillère mais balance à tout va, sans doute inspiré par les punks qui étaient passés par là et auxquels Lou (comme Iggy) avait fait partie de ceux qui leur avaient ouvert la voie. Un comique décapant comme Lenny Bruce avait peut-être aussi eu de l’influence sur sa performance.
Il veut se la jouer « stand up comedy » mais l’humour chez lui (il en avait certains soirs, quand il était d’humeur, ce qui était rare) se révèle forcément vachard et rentre-dedans : il s’en prend nommément (entre autres cibles) à Barbra Streisand, Patti Smith ou encore le critique influent Robert Christgau. Qu’avait-il à leur reprocher ??? Le dézingage est en règle mais je n’ai pas trouvé ça hilarant, plutôt facile. Di genre « Vous voulez des cibles ? Eh bien je vais vous en donner et on va se fendre la poire ! ». Il tend par contre un coup de chapeau dans ce déluge de piques à un cert Bruce Springsteen ! Ce dernier est dans la salle et avait participé à « Street Hassle ». Lou le salue et lui « donne son approbation » sur scène, un peu comme un suzerain du Moyen-Âge l’aurait fait à son vassal !!! Pendant la performance de " Walk on the Wild Side " (19 mn tout de même), Reed s'adresse en effet au musicien qui est dans la foule en disant : " Salut Bruce. Springsteen va bien, au fait. Il a obtenu mon sceau d'approbation. Je pense qu'il est sensationnel." Dans ce règlement de comptes en bonne et due forme où Lou distribue « le » seul bon point et les (nombreux) mauvais, la musique est plutôt bonne, la voix de Lou loin d’être parfaite, comme si ça avait été le cadet de ses soucis. Mais aucune de ces versions « déstructurées », « revisitées » (peu importe le terme) n’arrive à la cheville des originales en studio. Allez, le morceau que je sauverais serait sans doute la version épurée et brute de décoffrage de « Street Hassle ». Le son rugueux, brut, est largement perfectible mais il faut reconnaître que dans cette prestation (plutôt que concert) « punk », il convient plutôt. C’était encore la fameuse technique du « binaural » qui avait été utilisée mais elle n’a pas fait long feu.
Je resterai toujours ébloui en écoutant le « Rock’n’roll Animal » autrement plus puissant et j’oublie celui-ci. Il faut reconnaître que les live officiels de Lou sont souvent peu convaincants et pour moi, celui-ci en fait partie. Je suis allé au bout mais sans y prendre de plaisir.
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le 29 sept. 2024
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