J'ai pu comprendre l'appréhension devant "thousand suns", j'ai moi même été choqué (et je pèse mes mots) à la sortie de cet album. On s'attendait à 10 chansons du même acabit que "New divide" après avoir vu Transformers 2 (ou bien juste regarder le clip). Mais une fois le choc passé, à quoi s'attendaient les fans pour "living things"? Il n'avait plus rien à quoi s'attendre, enfin par là je veux dire qu'ils n'avaient rien promis, et très clairement dans leur avant-dernier album, les membres de Linkin Park ont expliqué qu'ils ne voulaient pas se plier aux attentes de leur public. Et c'est dans ce contexte que l'album est sorti, mettant un terme aux doutes à son sujet.
Revenons-en maintenant à l'album. D'abord les défauts. Je n'ai pas vraiment apprécié "Burn it down", et pas parce que c'était la seule diffusée dans les médias, mais parce qu'elle ne m'a vraiment pas marquée, et en plus qu'elle me fait trop penser à "In my remains". Ensuite, des chansons sont vraiment trop courtes, je pense surtout à "lies greed misery" et "powerless". Même si elle possède une intro (tinfoil), je ne vois pas pourquoi les artistes ont tenu à la séparer de celle-ci, à part pour ajouter une piste au cd.
Mais l'atmosphère puissante et lourde de temps en temps dégagée par l'album comble ces petits défauts. L'album est 50% déprimant, 50% on-ne-sait-pas-quoi, mais il m'a touché. Chaque chanson plante son décor et ses intonations, ce qui change du neutre employé assez souvent dans l'album précédent. La mélancolie est à son apogée dans "roads untraveled", avec ses sons de carillons et une mélodie triste, et "powerless", qui s'appuie sur le timbre de la voix du chanteur et sur un accompagnement presque effacé, morne, qui donne envie de se tirer une balle. On est loin de "Iridescent". Une chanson peu mise en avant par rapport à burn it down et lost in the echo, Castle of glass, est une magnifique alliance des voix de Chester Bennington et Mike Shinoda, et ça fait du bien, c'est doux, c'est chaud, c'est tout ce qu'on veut! (sauf violent, mais pour ça on a "Lies greed misery" et "Victimized".)
Je trouve donc, pour conclure, que l'album mérite au moins un 6 de moyenne, d'où ma note élevée de 8.