Bobos à lames
Et soudain, je me suis vu. Les pieds posés sur un appareil de glisse urbaine moderne et motorisé, la barbe plus ou moins bien taillée, l'oiseleur à la main dans une version vinyle difficile à...
Par
le 14 août 2018
31 j'aime
25
Quel épopée... Une telle densité, une telle intensité dans les textes, dans les mélodies... Il est pourtant facile de passer complètement à côté de cet album d'abords plutôt austères.
A la première écoute, les morceaux peuvent avoir du mal à se faire une place et à affirmer leur singularité, tous un peu noyés dans une même tonalité, l'album semble manquer de relief (surtout dans sa deuxième partie). Sans doute attendait-on autre chose après leur premier album, beaucoup plus éclectique et coloré.
Mais la bienveillance et la certitude qu'un groupe a du talent nous poussent à nous immerger davantage et à écouter encore là où, pour d'autres, la première sensation se serait transformée en sanction définitive.
Et au final, quel bonheur ! Si seuls quelques titres avaient pu m'accrocher l'oreille au départ (Grace,
L'ivresse, Souvenir - soulignera-t-on jamais assez combien cette chanson est IMMENSE ?), chaque nouvelle écoute a dévoilé son collier de pépites, comme si le diamant vernissait le microsillon à chaque lecture, révélant ainsi sous le mat d'un titre qu'on trouvait terne des éclats qu'on ne soupçonnait pas. Comme si nos yeux, d'abord surpris de ne trouver qu'une pelouse uniforme sans grande personnalité, avaient peu à peu vu éclore des fleurs, des fruits et observé le cœur battant le simple gazon se transformer en verger. Des nectars de poésie, des mélodies sucrées dont on s'enivre sans retenue.
Ana, la fenêtre, Sari d'Orcino, Ginger, Zone libre, Erussel Baled, autant de bijoux à porter (à ses oreilles) aussi souvent que possible.
Délices auditifs confirmés après le concert à l'aéronef de Lille il y a 2 semaines : la voix, le phrasé, les textes, les mélodie, l'osmose sur scène. Merci !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 10 Albums et Les meilleurs albums des années 2010
Créée
le 13 avr. 2018
Critique lue 348 fois
2 j'aime
D'autres avis sur L’Oiseleur
Et soudain, je me suis vu. Les pieds posés sur un appareil de glisse urbaine moderne et motorisé, la barbe plus ou moins bien taillée, l'oiseleur à la main dans une version vinyle difficile à...
Par
le 14 août 2018
31 j'aime
25
Le groupe le plus "dandy rock" de la musique française vient de sortir son deuxième opus "l'Oiseleur", un album audacieux et terriblement rock qui laisse encore une fois place à des textes somptueux...
Par
le 9 mars 2018
13 j'aime
https://youtu.be/xScqjGlebik Il dit, hélas la spirale m’a étourdi par tant d’ardeur. Il dit, mon cœur palpite à contre-temps et s’égare en lisière des "autant que faire se peut" . Il dit, j’écoute...
Par
le 6 mars 2021
11 j'aime
7
Du même critique
DES CHAUSSURES BIEN TROP GRANDES Crevons l’abcès d’entrée de jeu : le principal problème de ce roman est de s’être vu attribuer un prix littéraire dont il n’est indubitablement pas digne. Alors...
le 26 août 2014
35 j'aime
3
Le problème de ce film, c'est qu'il ne raconte rien. Le scénario ne va pas plus loin que le pitch : on suit cette femme appelée par le Président pour être sa cuisinière à l'Elysée. Alors d'accord,...
le 21 sept. 2012
30 j'aime
1
Sattouf maîtrise la mise en scène et la narration, ça on le savait déjà et il le prouve encore dans ce premier pavé consacré à sa prime jeunesse. La lecture est donc fluide, agréable, son humour fait...
le 11 févr. 2015
29 j'aime