Critique écrite à l'occasion du Listening Challenge 2020.
Album#2: Un album de trip-hop
Cela n’est plus un secret pour personne, j’adore le trip-hop ! C’est certainement un des mes styles musicales préférés. Un genre influencé par énormément de mouvement musicaux allant du rap, au dub, en passant par le rock et bien évidemment l’électro.
“Créé” dans les années 90 en Angleterre, le style c’est très vite démocratisé auprès des musiciens et du public. Se caractérisant par un rythme plutôt lent, la volonté du trip-hop est de faire “planer”, voyager.
Et très vite le mouvement prend de l’ampleur dans plein d’autres pays durant les années 2000. Le Japon et les USA deviennent les plus gros producteurs de Trip-hop avec les mastodontes que sont Nujabes et Gorillaz, suivi de près par de nombreux pays d'Europe (France, Allemagne, Slovénie, Angleterre bien entendu).
Et si aujourd’hui, le style semble avoir disparu, il n’en est rien car son influence se ressent encore dans pléthore d’œuvres et aussi par l'arrivée au début des années 2010 de soundCloud et de la Lo-Fi, digne héritier de la Trip-Hop.
Quelques uns de mes morceaux préférés de Trip-Hop:
Massive Attack - Spying Glass
Massive Attack - Paradise Circus
Gorillaz - Dirty Harry
Nujabes - Lady Brown
Nujabes - World’s End Rhapsody
Chinese man - Washington Square
Morcheeba - The Sea
Bon voilà, plein d’exemples histoire de voir la diversité de ce style. Et du coup bien évidemment, quand j’ai du choisir UN album, j’ai un peu galéré ! Mais, il me manquait toujours un artiste classique du genre dont je n’avais jamais rien entendu !
Archive est son album Londinium pour l’occasion.
Pour le coup, on parlait d’ambiance planante, Archive prend la direction sombre du style. Ambiance lourde parfois pesante, l’album crée un ambiance post-apocalyptique (propos peut-être exagéré).
On semble perdu entre les morceaux, comme errant de l’un à l’autre, transporté par une orchestration progressive très subtile. D’ailleurs, pour un album de Trip-Hop, il y a très peu de featuring. L’album est tenu vocalement par une chanteuse (Roya Arab) et un rappeur (Rosko John), qui vont ajouter un côté solitaire et isolé à l’album.
La chanteuse apporte une atmosphère à la fois rassurante sur certains titres mais aussi un douce mélancolie sur les morceaux plus introspectifs. Le rappeur quand à lui semble avec des rythmes très similaires, créer une sorte de boucle dans laquelle on est piégé, et qui se répète régulièrement au fur et à mesure des morceaux.
Ambiance sombre parsemé de quelques éclaircies, l’album est un incontournable du genre que je vous recommande volontiers ! Méditatif, contemplatif, encore une fois parfait pour voyager, Archive a su me captiver, reste à savoir si le reste arrivera à me convaincre.
Le morceau qui pour moi sort du lot : Last Five.